Monde

Brexit: Vote européen pour la sortie définitive du Royaume-Uni de l'UE

Publié par DK NEWS le 29-01-2020, 16h13 | 3
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Le Parlement européen doit voter mercredi en  début de soirée pour ratifier l'accord de retrait du Royaume-Uni de l'Union  européenne (UE), dernière étape majeure pour parachever le Brexit prévu le  31 janvier, ouvrant ainsi une nouvelle période de négociations entre les  deux parties. 
Après la signature de l'accord de Brexit vendredi dernier par la  Commission européenne et le Conseil européen, le texte a été soumis au  Parlement européen pour être ratifié le 29 janvier, avait expliqué Ursula  von der Leyen, présidente de la Commission européenne. "C'est une semaine historique pour le Royaume-Uni et l'UE", a commenté le  représentant britannique au Parlement, ministre pour l'Europe et les  Amériques. 
Le vote est prévu vers 18h après un débat de deux heures où chacun pourra  prendre la parole. Le scrutin ne durera que quelques minutes et devrait se  conclure sans surprise par le feu vert du Parlement. "C'est une blessure pour nous, mais nous devons respecter la volonté des  citoyens britanniques", a commenté le président du Parlement européen David  Sassoli à la veille de ce vote. Le représentant du Royaume-Uni auprès de l'UE, Tim Barrow, a de son côté  déposé mercredi matin au Conseil européen le document officiel montrant que  Londres a rempli toutes ses obligations légales pour sortir de l'UE. Le Parlement britannique avait définitivement validé l'accord de Brexit,  le 22 janvier dernier dégageant la voie à la sortie historique du  Royaume-Uni de l'Union européenne dans neuf jours. Le projet de loi, qui règle les modalités du divorce, négocié par le  Premier ministre britannique Boris Johnson avec Bruxelles, a été promulgué  le lendemain par la reine Elizabeth II, "permettant ainsi au Royaume-Uni de  quitter l'UE le 31 janvier", avait annoncé le ministre chargé du Brexit,  Steve Barclay. 
La Chambre des communes, où le dirigeant dispose d'une majorité écrasante  depuis les législatives de décembre, avait déjà donné son feu vert début  janvier au projet de loi sur le retrait du Royaume-Uni de l'UE. Le texte avait ensuite été transmis à la Chambre des Lords, non élue, qui  a adopté cinq amendements, concernant notamment les droits des citoyens  européens résidant au Royaume-Uni ou les enfants réfugiés non accompagnés.  

 Un chapitre se ferme, redéfinir le cadre des relations 
Plus de trois ans et demi après le référendum sur le Brexit, le  Royaume-Uni sortira officiellement de l'UE vendredi 31 janvier, un moment  historique qui ouvrira une période de transition, une disposition prévue  dans l'accord de divorce, durant laquelle les relations entre Londres et  l'UE resteront inchangées, le Royaume-Uni restera membre de l'Union  douanière et du marché unique européens et continuera à respecter les  règles de l'UE. Cette phase transitoire qui va durer jusqu'au 31 décembre 2020, doit  permettre aux deux parties de négocier le cadre de leur relation future,  sur le plan sécuritaire mais surtout commercial, avec possibilité qu'elle  soit prolongée jusqu'à deux ans supplémentaires. Compte tenu du temps nécessaire à la ratification d'un accord, Londres et  Bruxelles ne devraient en effet disposer, au mieux que de huit mois, de  mars à octobre, pour parvenir à s'entendre sur leur relation future. Le 1er février, une fois le Brexit mis en oeuvre, les Britanniques vont  devoir quitter toutes les institutions européennes notamment le Parlement  européen où siègent 73 eurodéputés britanniques.  L'UE va donc, pour la première fois perdre un Etat membre, qui plus est  l'un des plus grands et des plus riches pays du bloc. Avec le départ de 66 millions d'habitants, l'UE verra sa population passer  à quelque 446 millions. Son territoire diminuera de 5,5%. En vertu de  l'accord de retrait, les expatriés installés de part et d'autre de la  Manche avant la fin de la période de transition conserveront leurs droits  de résider et de travailler dans leur pays d'accueil. Le Royaume-Uni restera toutefois soumis au droit de l'UE et à la Cour de  justice de l'UE jusqu'à la fin de la transition. Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier est en discussions avec les  Etats membres pour définir un mandat de négociation pour la relation  future, en particulier au niveau commercial, estimant que le divorce aurait  des "conséquences négatives" et que les négociations ne serviraient qu'à  "limiter les dégâts".  M. Johnson "a clairement indiqué qu'il veut un accord de libre-échange de  type canadien sans alignement". Les pays de l'est de l'Europe attachent  ainsi une grande importance aux biens industriels. D'autres, comme le  Luxembourg, aux services financiers. La France, le Danemark, l'Irlande, la Belgique et les Pays-Bas tiennent,  eux, à garder leur accès aux eaux britanniques pour la pêche. La pêche  devrait d'autant plus animer les discussions que Bruxelles semble  conditionner l'ouverture des négociations purement commerciales à un accord  dans ce domaine. Pas de cérémonie protocolaire pour le retrait des drapeaux britanniques,  mais un exemplaire du traité serait conservé au Musée de l'Histoire  européenne à Bruxelles, a promis une porte-parole du Parlement.

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