Indonésie Djakarta ne compte pas rapatrier ses ressortissants qui ont rejoint l'EI

Publié par DK NEWS le 12-02-2020, 16h38 | 9

Les autorités indonésiennes ont  affirmé ne pas avoir l'intention de rapatrier leurs quelque 700  ressortissants qui ont rejoint le groupe terroriste autoproclamé «Etat  islamique» (EI/Daech) en Syrie ou dans d'autres pays pour des raisons  sécuritaires.

Cette question a fait l'objet de débats virulents dans le pays alors que  le président Joko Widodo s'est prononcé contre le rapatriement des  terroristes et de leurs familles partis en Syrie ou dans d'autres pays. «Nous avons décidé que le gouvernement devait fournir des garanties de  sécurité aux 267 millions de citoyens indonésiens», a déclaré mardi soir le  ministre coordinateur de la Sécurité Mahfud MD, à l'issue d'une rencontre  avec le président près de la capitale Jakarta. «Si ces combattants terroristes étrangers revenaient à la maison, ils  pourraient devenir un virus dangereux», a-t-il ajouté. Les 689 Indonésiens concernés, dont un grand nombre de femmes et enfants,  «bloqués au Moyen-Orient ne seront donc pas autorisés à retourner chez  eux». Le gouvernement pourrait néanmoins rapatrier des enfants âgés de 10  ans ou moins «au cas par cas», a-t-il ajouté. Les partisans d'un rapatriement soulignent qu'il est préférable de  récupérer ces Indonésiens et de les dé-radicaliser, faute de quoi ils  pourraient être instrumentalisés par des groupes extrémistes. «Si ce n'est pas bien géré par le gouvernement, il y a une possibilité  qu'ils soient utilisés par des groupes puissants qui pourraient menacer  l'Indonésie ou d'autres pays», a souligné l'expert en terrorisme Taufik  Andrie.  L'Indonésie a été la cible de plusieurs attentats sanglants ces dernières  années attribués à des terroristes proches de l'EI.