Application du Plan d'action du gouvernement: rompre avec les anciennes pratiques

Publié par Dknews le 12-02-2020, 18h49 | 24

Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, mercredi, à la nécessité de "rompre avec les anciennes pratiques" dans l'application du Plan d'action du gouvernement, qu'ils ont qualifié de "global", lors d'une plénière présidée par Slimane Chenine, président de l'Assemblée, en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad et nombre de ministres.

Le député Benyoucef Zouani (TAJ) a plaidé pour la rupture avec les anciennes pratiques comme condition essentielle à la concrétisation du Plan d'action du gouvernement visant à construire l'Algérie nouvelle, préconisant de ce fait "une révision du système des transferts sociaux".

Kaddouri Habib (FLN) a, quant à lui, mis en avant la méthodologie claire et la vision réaliste adoptées dans l'élaboration du Plan d'action du gouvernement, estimant nécessaire de "abandonner les anciennes pratiques dans sa mise en oeuvre sur le terrain".

Pour lui, l'application du Plan d'action du Gouvernement était subordonnée à la réalisation des défis imposés par la situation économique difficile, insistant sur l'importance d'oeuvrer pour la diversification de l'économie nationale.

La députée Frarma Chafika (Nahda-Adala-Bina) a salué la teneur du Plan d'action du gouvernement qui reflète, selon elle, la volonté politique et l'intention réelle du gouvernement de réaliser les revendications du Hirak populaire, insistant sur l'importance "d'opérer un véritable changement dans les anciennes pratiques pour réaliser les objectifs de ce plan sur le terrain".

Elle a déploré l'absence, dans le Plan d'action du gouvernement, de chiffres, de statistiques précises et de garanties pour son exécution", ajoutant que dans l'Algérie nouvelle à laquelle nous aspirons tous, le citoyen est en droit de connaître les réalités du terrain en toute transparence".

De son côté, la députée de l'Union Nahda-Adala-Bina, Zoulikha Ouarzdini a indiqué que la concrétisation du Plan d'action du gouvernement requérait "une véritable rupture avec les pratiques du passé, fustigeant en même temps l'absence "d'un diagnostic réel de différents secteurs" dans le Plan d'action qu'elle a estimé semblable à "la Déclaration de politique générale".

Pour sa part, le député du Parti du Front de libération nationale (FLN), Omar Athmani a précisé que l'application du Plan d'action du gouvernement qu'il a qualifié de "global", était tributaire de la nécessité de créer le consensus politique, à travers la formulation d'une Constitution consensuelle, saluant, à cette occasion, la série de rencontres initiées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec les personnalités nationales et les partis pour discuter des affaires publiques et de la révision la Constitution.

Les deux députés du Tajamoua Amel El Djazair (TAJ), Tahar Chaoui et du Rassemblement national démocratique (RND), Khadidja Righi se sont, quant à eux, réjouis de la teneur du Plan d'action du gouvernement, déplorant, en revanche, l'absence des chiffres, des statistiques et des indicateurs devant permettre d'évaluer la possibilité de l'application effective des objectifs de ce plan qu'ils ont qualifié de "riche".

De leur côté, le député du Mouvement populaire algérien (MPA), Bekkai Hemmal et celui du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Mohamed Laid Attia, ont indiqué qu'en dépit de plusieurs choses positives contenues dans ce plan d'action, "sa rédaction et son caractère procrastinateur compromette son application, vu la situation économique critique que traverse l'Algérie".

Les débats autour du Plan d'action du gouvernement se poursuivront, au niveau de la Chambre basse du Parlement, durant deux jours, avant la séance de jeudi qui sera consacrée à la réponse du Premier ministre aux questions des députés et au vote.