Théâtre Hommage à Azzedine Medjoubi 25 ans après sa disparition

Publié par DK NEWS le 14-02-2020, 16h31 | 12

Un vibrant hommage a été rendu jeudi à Alger àl'homme de théâtre Azzedine Medjoubi, à l'occasion de la 25e commémorationde son assassinat le 13 février 1995, par une représentation de la pièce dethéâtre «El Hafila Tassir 2», un spectacle inscrit dans la continuité del'oeuvre de ce monument du quatrième art algérien.Présentée au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi, «El Hafila Tassir 2»est un monodrame, inspiré de «Hafila Tassir», écrit et interprété par TarekNasseri et produit par «l'Association de théâtre des artistes libres» deAzzaba, la ville qui a vu grandir Azzedine Medjoubi. Dans un espace scénique ouvert et dénué de décor, Tarek Nasseri joue lefils de Cherif Zaouali, personnage incarné par Azzedine Medjoubi dans lesannées 1990, qui lui aussi se retrouve devant le juge pour avoir détournéun autobus vers l'hôpital où son épouse enceinte lutte contre la mort.
Le jeune homme raconte son histoire d'amour avec Wafa, sa modestecondition, comme celle de son père, et son refus de voir son épouse mourirdans un hôpital comme sa mère Djamila incarné dans la pièce original parDalila Hellilou.Si le contexte de la pièce reste inchangé, Tarek Nasseri propose uneactualisation du quotidien du citoyen de modeste condition qui «peine àaccéder à son droit au soins, au travail ou au logement» et qui finit par«connaître le même sort que ses parents» trente ans plus tôt.En plus d'avoir repris des répliques du dialogue de cette pièce mise enscène par Ziani Cherif Ayad et adaptée du roman «Le voleur d'autobus» del'Egyptien Ihsan Abd Al Quddous, «El Hafila Tassir 2»  intègre égalementdes passage audio de la version de Azzedine Medjoubi.Assassiné par des terroristes le 13 février 1995 à Alger, à la porte duThéâtre national Mahieddine-Bachtarzi dont il était directeur, AzzedineMedjoubi avait marqué les planches par sa présence et ses brillantesprestations en tant que comédien et metteur en scène contribuant pendanttrente ans à l'épanouissement de la culture et au développement du théâtrealgérien.Assassiné à l`âge de 49 ans, Azzedine Medjoubi qui compte à son actifde grandes oeuvres, avait campé des rôles dans plusieurs pièces comme «BabEl Foutouh» et «Galou Laarab Galou» en plus d'avoir mis en scène «GhabouLefkar» et «Aâlem el Baouch» primée au Festival de Carthage (Tunisie).Il avait aussi tenté l`expérience du théâtre indépendant en créant en 1990la compagnie «Masrah El-Qalâa» avec des compagnons de route comme Sonia,Sakina Mekkiou de son vrai nom, M'hamed Benguettaf, et Ziani Cherif Ayad.En plus de ce riche parcours sur les planches, Azzedine Medjoubi avaitinvesti le grand écran dans des production comme «Journal d`un jeunetravailleur» de Mohamed Iftissane, «automne 1988» de Malik Lakhdar Haminaou encore «Youcef ou la légende des sept dormants» de Mohamed Chouikh.