Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu, jeudi matin au siège de la présidence de la République, le ministre grec des Affaires étrangères, Nicos Dendias, en visite en Algérie, indique un communiqué de la présidence de la République.
«Au début de l'audience, le Président de la République a reçu une invitation du Premier ministre grec, M. Kyriakos Mitsotakis, pour effectuer une visite officielle en Grèce, qu'il a acceptée. La date de cette visite sera fixée ultérieurement avec l'accord des deux parties», précise le communiqué.
L'entretien a «porté sur les relations bilatérales privilégiées dans le domaine politique. Toutefois, ces relations nécessitent une forte impulsion dans le domaine économique pour l'exploitation des capacités et potentialités des deux pays», ajoute la même source, soulignant, à cet effet, qu'«il a été convenu de la nécessité de réactiver les travaux de la commission mixte de coopération, étant un mécanisme efficace pour l'encouragement des investissements et le renforcement de la coordination et de la concertation».
Lors de cette audience, les deux parties «ont échangé les vues sur la situation dans la région, particulièrement en Libye», selon le même communiqué, relevant «une convergence des vues de l'Algérie et de la Grèce sur le rejet de toute intervention militaire étrangère, en vue de permettre au peuple libyen de recouvrer sécurité et paix sur son territoire, par le dialogue politique entre les parties belligérantes, à la lumière de l'accord de la conférence de Berlin, en conformité avec la légalité
Convergence de vue en faveur d'une solution politique à la crise libyenne
Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikolaos Dendias, a indiqué jeudi à Alger, que la Grèce et l'Algérie partageaient la même position sur la crise en Libye, en privilégiant la solution politique «loin de toute ingérence étrangère». Dans une déclaration à la presse à l'issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, le ministre grec a mis en avant le fait que la Grèce et l'Algérie «privilégient la solution politique pour le règlement de la crise libyenne, loin de l'option militaire et de l'ingérence étrangère». Le chef de la diplomatie grecque a mis en évidence, à cette occasion, «le travail mené par l'Algérie pour le règlement de la crise libyenne, à travers ses efforts visant à parvenir à une solution politique à même de permettre le retour à la paix et à la stabilité dans ce pays et au-delà». Face à la situation «préoccupante» qui règne en Libye, la Grèce et l'Algérie «soulignent la nécessité d'un arrêt immédiat des hostilités et de toute intervention étrangère», a-t-il ajouté, relevant l'importance «de poursuivre les efforts dans le cadre des Nations Unies pour mettre un terme à ce conflit».
Par ailleurs, le ministre grec a précisé que l'entretien avec son homologue algérien, a permis aux deux parties de «passer en revue les relations bilatérales entre deux pays amis, qui sont appelées à se consolider davantage à l'avenir».
Il a ajouté, à cet égard, que la Grèce et l'Algérie «se sont engagées à renforcer leurs relations bilatérales, à travers la multiplication des contacts et de la concertation en faveur de la paix et de la stabilité dans notre région commune».
Pour sa part, M. Boukadoum a déclaré que l'entretien a permis d'«échanger les vues et de se concerter sur nombre de questions, notamment les relations bilatérales et les questions régionales, ainsi que les défis auxquels fait face la région méditerranéenne, particulièrement la Libye. Une situation qui inquiète également la Grèce qui contribue aussi aux efforts de règlement de la crise libyenne».