Endettement Les pays d’Afrique subsaharienne doivent rendre leur endettement public soutenable

Publié par DK NEWS le 16-02-2020, 15h42 | 5

Les pays d’Afrique subsaharienne ainsi que  d’autres pays à revenu faible et intermédiaire doivent s’employer à rendre  leurs niveaux d’endettement public soutenables, ce qui passe par une  amélioration indispensable de la transparence et de la gestion de la dette,  a indiqué la Banque mondiale (BM) sur son site web.

L’explosion de la dette publique en Afrique subsaharienne, qui s’explique  principalement par les défaillances des systèmes de gestion de  l’endettement, mais aussi par le manque de transparence dans ce domaine, la  médiocrité de la gestion macrobudgétaire, une dépendance accrue à l’égard  de sources de financement plus coûteuses et risquées et une conjoncture  défavorable, induit une vulnérabilité grandissante, ont expliqué les  experts de la BM.  Au 31 août 2019, 18 pays à faible revenu étaient en situation de  surendettement ou exposés à de forts risques de surendettement, selon le  cadre de soutenabilité de la dette de la Banque mondiale et du Fonds  monétaire international. « Ce nombre, élevé, a progressé de 50 % depuis 2010. Par ailleurs, la  structure de la dette publique a évolué, accentuant les vulnérabilités.  Ainsi, la part de la dette libellée en devises a augmenté de 12 points de  pourcentage depuis 2013 et ressort à 36 % du PIB en 2018», selon la BM. Ces experts ont relevé utelle situation expose certains pays subsahariens  au risque d’un tarissement brutal des flux de capitaux, à l’instar de ce  que l’on observe en général dans les économies émergentes. Dans son évaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA),  la Banque mondiale fait état d’un recul des indicateurs relatifs à la  politique d’endettement en Afrique subsaharienne depuis 2014, signe d’une  dégradation du système de gestion de la dette. Dans certains pays, comme la  République du Congo, le Mozambique et le Togo, cette évolution se conjugue  à de sérieux problèmes de transparence. Les cas récents de dettes cachées révèlent le manque de capacités des pays  d’Afrique à notifier leurs niveaux d’endettement, instaurer des cadres  juridiques efficaces et suivre leur dette publique, selon les experts. « De solides capacités de gestion peuvent améliorer la transparence de la  dette, minimiser les risques de passif, atténuer les menaces liées à une  rapide accumulation de l’endettement et renforcer la stabilité  macroéconomique générale.