Une commission mixte de lutte contre le commerce informel des animaux et des oiseaux protégés a été créée récemment dans la wilaya d’Oran, a-t-on appris lundi auprès de la conservation des forêts.
Cette commission chargée du suivi des animaux et oiseaux protégés est composée de représentants de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale, des Douanes, de l’Inspection vétérinaire, d'une structure relevant de la Direction des services agricoles, de la Fédération de wilaya des chasseurs et de l’Association «Chaffiallah» d’élevage d’oiseaux et de protection des animaux, a indiqué à l’APS le chef de service protection de la faune et de la flore à la conservation des forêts.
La conservation des forêts prépare activement un arrêté de wilaya pour assurer la protection des oiseaux et des animaux protégés selon un décret exécutif portant délimitation des espèces d’animaux domestiques, le tout est appuyé par une instruction portant préservation des animaux protégés pour être en conformité avec la convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore menacées de disparition (CITES) à laquelle l’Algérie a adhéré, a fait savoir Mohamed Chami, expliquant que cette mesure vise à éradiquer le commerce illégal de mammifères et d'espèces végétales protégés.
Sur la base de cette décision, il sera procédé au contrôle des commerces de vente d’oiseaux dans le but de lutter contre le commerce illégal des animaux protégés tels que la tortue, le hérisson et les oiseaux protégés, à l’instar des chardonnerets et de l’outarde, de même que d’autres rapaces protégés par le législateur algérien tels que les aiglons et les faucons, selon M. Chami.
«Notre souhait, à travers ces mesures, est d’organiser des campagnes de sensibilisation au niveau des marchés populaires dont souk El Hamri pour réduire le braconnage des oiseaux protégés menacés d’extinction», a-t-il déclaré. Au passage, il a soutenu avoir remarqué au niveau du marché d'El Hamri (souk El Hamri) un commerce, et non des moindres, d’oiseaux protégés, déclarant que «la chasse reste fermée actuellement tant que nous n’avons pas encore recensé le gibier». La chasse ouvre en septembre et boucle le 31 décembre, a-t-il rappelé, en faisant état de l’existence d’une liste d’oiseaux en voie de couplage. La Fédération nationale des chasseurs, avec ses propres moyens, «fait de grands efforts pour lutter contre la chasse illégale», a indiqué le même responsable, assurant que 85 % des chasseurs formés, sont conscients de l’importance de la préservation des oiseaux protégés, pointant du doigt ceux qui pratiquent le braconnage, des personnes qui, a-t-il dit, «ne sont pas adhérents dans des associations».
La commission de contrôle du commerce d’oiseaux méridionaux protégés dans le cadre de la convention «CITES» aspire à intégrer ces volatiles, même s’ils ne sont répertoriés dans la liste des oiseaux protégés, a souligné la même source, faisant savoir que ces oiseaux méridionaux tels que le perroquet gris» nécessitent des mesures réglementaires à l’entrée et la sortie du territoire du pays».