Financement du terrorisme Le Gafi rétablit toutes les sanctions contre l'Iran

Publié par DK NEWS le 22-02-2020, 16h41 | 4

Le Groupe d'action financière (Gafi) a rétabli  vendredi l'ensemble des sanctions contre l'Iran, jugeant que Téhéran  n'avait pas pris les mesures attendues contre le blanchiment d'argent et le  financement du terrorisme.

Le Gafi est un organisme intergouvernemental créé en 1989 par les  ministres de ses états membres. Il a pour objectif d'assainir le système financier international en  incitant les pays membres ou ceux souhaitant le rejoindre à se doter d'une  législation contre le blanchiment d'argent et le financement du  "terrorisme". "Compte tenu de la non-application de la Convention de Palerme contre la  criminalité transnationale organisée conformément à nos normes, le Gafi  lève la suspension de toutes les sanctions et appelle ses membres à les  appliquer de manière efficace" contre l'Iran, a-t-il indiqué dans un  communiqué diffusé au terme d'une réunion à Paris. Si Téhéran devait ratifier cette convention, l'institution "décidera des  mesures à prendre, parmi elles une suspension des sanctions", a-t-elle  précisé. "Le régime doit faire face à des conséquences à son manquement continu à  respecter les nor mes internationales", en particulier le fait qu'il ne  ratifie pas la Convention de Palerme et les conventions financières contre  le terrorisme, a réagi le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo dans une  déclaration écrite.
"L'Iran doit cesser son comportement irresponsable et agir comme une  nation normale s'il veut que soit mis fin à son isolement", a-t-il ajouté. En juin 2016, après la volonté exprimée par Téhéran de le rejoindre, le  Gafi avait suspendu les "contre-mesures" (sanctions) prises par ses membres  contre l'Iran, le seul pays qui figure sur sa liste noire avec la Corée du  Nord, pour lui donner le temps de se mettre en conformité avec les normes  internationales.
Depuis, parallèlement au durcissement de l'administration Trump à l'égard  de Téhéran, cette institution a adressé plusieurs mises en garde à l'Iran,  avant de lever dès l'été dernier une première "contre-mesure" et d'en  suspendre deux autres à l'automne.