L'agence antidopage chinoise va reprendre ses contrôles

Publié par DK NEWS le 22-02-2020, 17h03 | 2

Trois semaines après avoir dû suspendre ses contrôles en raison de l'épidémie de coronavirus, l'agence chinoise antidopage va reprendre ses activités en Chine «cette semaine», a annoncé vendredi l'agence mondiale antidopage (AMA), à six mois des JO de Tokyo.
Cette reprise se fera «de façon progressive», et ciblera en priorité les «sportifs d'élite» dans des sports «à plus haut risque», a précisé l'AMA.
Il y a trois semaines, l'agence antidopage chinoise (Chinada) avait décidé de suspendre temporairement ses contrôles sur le territoire chinois dans un souci de «protection de la santé» de athlètes et des personnels chargés des prélèvements.
Une annonce intervenue à six mois des Jeux olympiques de Tokyo qui se tiennent du 24 juillet au 9 août et alors que Chinada réalise, selon son site internet, quelque 15.000 contrôles antidopage et analyses par an. L'Agence de contrôle internationale, basée à Lausanne, avait indiqué le 3 février que Chinada reprendrait ses contrôles lorsque la situation «s'améliorera». L'AMA assure que de nouvelles mesures ont été mises en place par l'agence chinoise à l'inte ntion «des agents de contrôle» visant à réduire au minimum le risque d'infection.
«La sécurité des sportifs et du personnel de prélèvement (...) en Chine est la priorité absolue. Il s'agit de trouver un équilibre entre celle-ci et l'importance de veiller à ce que les sportifs chinois restent soumis à un programme de contrôles rigoureux pendant toute la durée de la crise du coronavirus», a précisé l'AMA. Véritable puissance sportive, la Chine, 3e nation au classement des médailles aux JO de Rio, dominé par les Etats-Unis, nourrit de grandes ambitions pour les JO de Tokyo. Le programme antidopage précédant les JO revêt donc une importance particulière notamment en Chine, un pays ambitieux qui n'échappe pas aux affaires de dopage. Le nageur Sun Yang, star en Asie et triple champion olympique, déjà suspendu trois mois en 2014 pour un contrôle positif à la trimétazidine, risque 2 à 8 ans de suspension pour un contrôle antidopage rocambolesque au cours duquel il avait détruit son échantillon avec un marteau.
Le verdict du Tribunal arbitral du sport (TAS) est attendu très prochainement.