Santé

L'épilepsie Qu'est-ce qui se passe exactement ?

Publié par DK NEWS le 29-03-2020, 15h11 | 21
|

On parle plutôt d’épilepsies, car leurs causes sont multiples et leur diagnostic complexe. L’origine peut être génétique, voire héréditaire, surtout quand des membres de la famille sont également touchés. Des anomalies chromosomiques et de nombreux gènes, encore méconnus pour la plupart, sont impliqués. 
 Ainsi, des malformations cérébrales, des maladies métaboliques perturbant le fonctionnement des neurones du cerveau entraînent des épilepsies. Dans d’autres cas non génétiques, il s’agit de «cicatrices» dans le cerveau provoquées par une souffrance comme la grande prématurité ou une infection pendant la grossesse (rubéole, toxoplasmose…). De même, un enfant peut devenir épileptique après un AVC, une méningo-encéphalite ou un traumatisme crânien grave (bébé secoué, par exemple). Souvent les parents redoutent une tumeur cérébrale qui est très rare chez l’enfant. L’équation épilepsie = cancer est donc fausse. Enfin, les médecins ne trouvent pas toujours une cause, ce qui ne veut pas dire qu’on ne pourra pas traiter la maladie.
Prenons l’image des perturbations de l’autoradio passant sous des lignes à haute tension… De même que la réception des ondes est temporairement brouillée, le fonctionnement électrique cérébral est «déréglé» lors de la crise, avant de redevenir normal. Cela dure généralement moins de deux minutes, le cerveau en sort indemne et le patient ne souffre pas. Extérieurement, les manifestations sont de nature et d’importance variables : myoclonies (secousses brusques involontaires d’un ou plusieurs membres), tremblements, rotation de la tête et des yeux, chute, cri, parfois morsure de la langue, évanouissement… La crise peut être partielle en ne touchant que le visage, un membre, ou généralisée lorsqu’elle gagne tout le corps et qu’il y a perte de connaissance.

Quelle attitude adopter en cas de crise ?
L’important est de ne pas céder à la panique afin de pouvoir rassurer l’enfant. Concrètement, on l’allonge sur le côté s’il semble parti ailleurs ou s’il est pris de secousses. On éloigne les objets pour lui éviter de se blesser. On ne tente pas de contenir ses gestes désordonnés et de mettre un objet (ou les doigts) dans la bouche pour retenir sa langue car, en étant couché sur le côté, il ne l’avalera pas. Lors d’un premier épisode, il faut appeler les secours et consulter un médecin qui orientera, si besoin, vers un service spécialisé pour déterminer s’il s’agit ou non d’épilepsie. Un électroencéphalogramme et d’autres examens, voire une IRM cérébrale, seront pratiqués.

Comment repérer les signes annonciateurs ?
Chaque patient a des signes qui lui sont propres. L’enfant ressent parfois la crise approché par une sensation bizarre, une hallucination visuelle ou auditive, une frayeur… Lorsque les crises se répètent, les parents apprennent à repérer des changements de comportement parfois subtils (mouvements, humeur…) qui apparaissent avant ou au début des épisodes. Ceux-ci peuvent survenir lorsque l’enfant manque de sommeil ou éprouve une émotion (peur, joie…). Mais il est difficile de prédire quand ils surviendront.

Quels sont les traitements et les évolutions possibles ?
Avant tout, cela dépend du type et de la cause de la maladie. En général, l’épilepsie se traite avec des médicaments antiépileptiques. Ils ne sont pas toujours nécessaires, surtout dans les formes bénignes avec des crises brèves ne survenant que la nuit. Plus ou moins dosés selon l’âge du patient et la gravité de la maladie, les antiépileptiques permettent une disparition totale des symptômes dans 70 % des cas. 
Et s’il existe plus de 20 % d’épilepsies réfractaires au traitement, il est possible d’améliorer considérablement la vie des patients en ajustant les doses, parfois en les associant ou en prescrivant de nouvelles molécules. 
Bonne nouvelle : certaines formes bénignes, partielles ou généralisées, disparaissent spontanément vers 10-12 ans et l’enfant n’en entendra plus parler le reste de sa vie. Après quelques années, le médecin peut arrêter le traitement.

Dites docteur…
Un enfant peut faire des convulsions ou avoir une perte de connaissance sans qu’il s’agisse d’une épilepsie. Cela peut être dû à 
- de la fièvre. Impressionnant, mais généralement bénin
- une intoxication, quand les symptômes sont liés à un manque de sucre (hypo-glycémie) ou de calcium (tétanie), à un coup de chaleur (déshydratation), à une méningo-encéphalite.
- un trouble cardiaque bénin (malaise vagal) ou grave.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.