Médéa La population s’organise face au Covid-19

Publié par DK NEWS le 29-03-2020, 16h26 | 18

Anticipant un confinement de longue durée, tel que vécu par les chinois, premier pays touché par cette pandémie, suivis par d’autres pays, les habitants de Médéa, au même titre que ceux du reste du pays, s’étaient préparés, dès la mi mars, à cette situation imprévue, en constituant des stocks de nourritures et de produits indispensables pour un confinement de plusieurs jours. 
L’appel au confinement pour stopper la propagation du virus au sein de la population, qui a commencé à circuler, à partir de la deuxième quinzaine du mois de courant, a accéléré les choses et pris au dépourvus d’autres franges qui pensaient être à l’abri du danger. 
Un début de "peur-panique" s’empara d’une partie de population, provoquant une ruée vers les marchés, magasins et points de vente pour s’alimenter en denrées de base, ind uisant des tensions sur des produits de large consommation, comme la semoule et la farine, qui constituent les aliments de base pour nombre de foyers. 
L’intervention des autorités a permis de réduire cette tension, en assurant un approvisionnement régulier des points de vente en ces denrées de base. 
Des points de vente, pas uniquement de farine et de semoule, mais également de pomme de terre, légume aussi d’une forte demande, ont été ouverts dans certaines grandes agglomérations urbaines pour parer aux besoins de la population. 
Des stocks importants de pomme de terre et de dérivés de céréales sont mis sur le marché, évitant ainsi de provoquer de graves pénuries et favoriser l’apparition de pratiques spéculatives pouvant impacter, non seulement sur le pouvoir d’achat des citoyens, mais créer des problèmes supplémentaires, dans un contexte déjà difficile. 

Du confinement volontaire au confinement partiel et obligatoire
A l’instar de beaucoup de grandes villes du pays, Médéa s’est vidée depuis plusieurs jours de ces habitants. 
L’ancienne capitale du Titteri ressemble à une ville fantôme où seule quelques véhicules, de transport de marchandise en général, circulent, la journée. 
Les citoyens ont commencé à se confiner chez-eux, dès l’annonce des premiers cas d’infection par le nouveau co ronavirus. 
Excepté les moments réservés aux emplettes, qui se font tôt le matin, au niveau de quelques rares magasins qui restent ouverts, les artères et ruelles, autrefois bandées de monde, sont, aujourd’hui, désertées par les citoyens qui préfèrent se cloitrer chez-eux, au lieu de déambuler dans les rues, au risque de se faire contaminer. 
La "comptabilité macabre" des décès et des cas infectés par le Covid 19, relayée, à longueur de journée, par les médias et sur les réseaux sociaux, a eu un effet sur le comportement des gens, en particulier les jeunes, moins présents dans la rue, contrairement aux personnes plus âgées qui, en dépit du risque auquel ils s’exposent, n’ont pas renoncé, pour autant, à leurs habitudes. 
Avec l’entrée en vigueur, à partir du 28 mars, du confinement partiel, de 19H00 jusqu’à 7H00 du matin, la prise de conscience des citoyens de la gravité de la situation est plus renforcée qu’avant, puisqu’on a constaté, en ce début d’application, un "respect stricte et rigoureux" des consignes, y compris dans les cités populaires où les jeunes veillent d’habitude jusqu’à des heures très tardives. 
Conscients de ce risque potentiel, les "couche-tard" n’ont pas essayé de "braver" cette interdiction de circuler la nuit. 
Les jeunes imprudents qui errent, le soir, dans les ruelles so mbres de la ville ou squattent les entrées des blocs d’immeubles, sont dans le "viseur" des patrouilles de Police qui veillent au respect de cette mesure de confinement partiel.