Extension du confinement Oran respecte les nouvelles mesures

Publié par DK NEWS le 07-04-2020, 12h46 | 6

Seuls les automobilistes disposant d’autorisations circulaient durant ce créneau horaire. D’autres, pour des cas de force majeure, de causes justifiables ou pris par le temps, n’ont pas échappé à la vigilance des policiers chargés de faire respecter les consignes prises pour juguler le Coronavirus.
C’est le cas de ce jeune conducteur, intercepté par un barrage de contrôle au niveau du boulevard de l’ANP à Haï Oussama. Il ne disposait pas du document lui permettant de circuler après 15 heures.
Il a expliqué aux policiers qu’il venait de rendre visite à son père, hospitalisé au Centre anti-cancer Emir Abdelkader, à Haï Bouamama, à l’ouest d’Oran et qu’il est sorti en retard de l'hôpital, d’où sa difficulté à respecter cette mesure de prévention.
"Il est vrai que pour le bien de tous, ces consignes doivent êtres respectées.
Pour moi, c’est un cas de force majeure, Allah Ghaleb", a-t-il avoué aux éléments de la sûreté de wilaya.
Certaines personnes imprudentes et inconscientes font fi de ces consignes pour des motifs futiles comme sortir pour respirer l’air, profiter d’une circulation réduite pour se balader. Elles ont très vite déchanté. Les policiers se sont montrés intransigeants. Les fautifs sont verbalisés pour non respect de confinement. "Il s’agit de conducteurs non munis d’une autorisation pour justifier leur déplacement durant les heures de confinement. Nos éléments se sont déployés en plusieurs endroits d’accès à la ville d’Oran pour veiller au respect des nouvelles mesures de confinement", a expliqué l’officier de police Touati, adjoint du responsable de la cellule de communication et des relations publiques de la sûreté de wilaya.

Les contrevenants verbalisés
"En plus du retrait de permis de conduire et de la carte grise du véhicule, ces personnes seront verbalisées. Elles devront se présenter au niveau du bureau de transport et de la circulation de la sûreté de la wilaya pour régulariser leur situation", a ajouté l'officier de police, tout en rappelant les dispositions des décrets exécutifs 20-69, 20-70 et 20-72 relatifs aux dispositifs organisationnels initiés dans le cadre des mesures pr éventives et de lutte contre la propagation du coronavirus.
Contrôlée au niveau d’un autre barrage, une aide pharmacienne, de retour chez un malade handicapé, s’est dite satisfaite par cette mesure stricte de confinement pour dissuader les gens à rester chez eux.
"Il y va de la santé et de la vie des autres", soutient un chef d’entreprise qui assurait lui-même le transport de quelques-uns de ses travailleurs. Il était en règle. Aux policiers en faction au rond-point d’El Bahia, à l’entrée d’Oran, il a présenté le document exigé pour justifier tout déplacement durant la période de confinement.
Au niveau du rond-point de Bir El Djir, au carrefour de la RN 1 reliant Oran à Mostaganem, le même dispositif de surveillance a été mis en place. Ailleurs, dans les différents quartiers d’Oran, les rues étaient quasiment désertes. Même au niveau des cités urbaines à forte densité de la population, aucun regroupement de personnes -des jeunes du quartier en général- n’a été signalé. Les rares réfractaires sont invités à rentrer chez-eux. Très tôt, Oran plonge dans le confinement. Les rues et places commerçantes ont perdu très vite leur animation habituelle. Les commerces avaient baissé rideau. Les rares passants et automobilistes se pressent d’effectuer leurs derniers achats pour regagner ensuite leur domi cile avant même 15 heures. Peu de temps après, une chape de silence s’abat sur la ville. Le confinement partiel a débuté pour la seconde journée consécutive. Il sera en vigueur jusqu’au 19 avril courant.