Au moment où l’Algérie étudie la possibilité de l’exploitation du gaz de schiste, les avis sur le recours à ce procédés énergétique divergent, entre les pour et contre. D’aucun avancent l’argument de la pollution environnementale et du risque sur la santé de l’être humain, la faune et la flore.
D’autre disent que l’exploitation de ce gaz est étudiée et n’encoure aucun risque sur les individus et l’écosystème.Le gaz de schiste, également appelé gaz de roche-mère (ou plus rarement «gaz de shale», de l'anglais shale gas), est un gaz naturel contenu dans des roches marneuses ou argileuses riches en matières organiques, roches qui peuvent avoir une structure litée de schistenote.
Contrairement au gaz naturel conventionnel qui est retenu dans une roche perméable permettant une exploitation facile, le gaz de schiste est piégé dans les porosités d'une roche rendue imperméable par l'argile qu'elle contient. L'extraction du gaz de schiste, particulièrement difficile, nécessite le recours systématique aux techniques combinées du forage dirigé et de la fracturation hydraulique.
Pour répondre à cette question, le Pr Hamou Djellit, chef de division de recherche au sein du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géologie (CRAAG), a été l’invité du forum du quotidien DK News.
L’exploitation du gaz obéit à des normes
Pour le Pr Djellit, l’exploitation du gaz de schiste ne représente aucun danger pour la santé et la biodiversité du moment où des études sur l’impact sont effectuées auparavant. Il a aussi informé sur le fait que les produits utilisés pour la fracturation hydraulique étaient des produits conventionnels et non cancérigène.
S’agissant de l’eau utilisée lors de l’extraction du gaz de schiste, le spécialiste a rassuré en disant qu’elle serait réutilisée après traitement.
Donc, cette eau sera récupérée à 70% et les pertes seront ainsi minimes, a-t-il ajouté.Pour ce qui est des conséquences des forages sur la sismicité des terrains géologique, le Pr Djellit a noté que les zones d’exploitation du gaz, qui se situent dans la plate-forme saharienne, n’étaient pas des zones sismiques.
Dans le cas où l’exploitation se fait dans le nord du pays, région très sismique, je m’opposerai à cette exploitation, car elle pourra être à l’origine de tremblements de terre, a-t-il expliqué.Pour l’intervenant, l’Algérie gagnerait fortement à exploiter le gaz de schiste étant donné que le Sahara regorge de gaz et que l’Algérie est classée en 3e position des pays producteur de gaz dans le monde.
Cette énergie profitera aux générations futures, selon le Pr Djellit, qui a rappelé que pour passer aux énergies renouvelables, il fallait une préparation et recherche sur plusieurs décennies.En attendant que l’Algérie développe d’autres types d’énergie à savoir l’éolienne, les énergies solaires et autres, on gagnerait beaucoup à recourir à l’extraction hydraulique. Plusieurs experts étudient l’impact de cette exploitation et les risques sont minimes étant donné que des investigations se font en aval.
