«Le secret du progrès, c’est la formation»

Publié par O.Larbi le 15-06-2014, 20h01 | 50

Le professeur Kamel Senhadji est une sommité mondiale reconnue dans le traitement du VIH sida. C’est un bienfaiteur de l’humanité puisque ses travaux en collaboration avec les professeurs Touraine et Luc Montagnier, le découvreur du virus ont permis de traiter la maladie en ayant recours aux médicaments, à la multi-thérapie qui s’adapte  chaque fois au virus mutant après une période d’accalmie.

Le professeur Kamel Senhadji a été l’un des promoteurs de la thérapie génique qui consiste, s’agissant du VIH sida, à leurrer le virus en lui offrant pour l’y fixer le seul récepteur qui lui permet d’investir la cellule vivante et de propager la maladie. Ne trouvant pas ce qui le fait vivre dans l’organisme, le virus meurt en 6 heures. A Lyon où il continue de travailler et de chercher, le professeur Kamel Senhadji a trouvé le milieu qui l’a tiré «vers le haut », un environnement où la qualité des intervenants  favorise la performance et la pérennité de la recherche, le but étant de vaincre les agents infectieux. 

Les laboratoires, les équipes de recherche, les structures de santé de la région lyonnaise, la communauté médicale des pays les plus avancés stimulent le travail créatif, l’innovation et l’ingénierie médicale.
Le professeur Senhadji a rassuré sur l’ouverture prochaine du laboratoire dédié au VIH sida prévue depuis des années à Tizi-Ouzou, mais qui n’a pas vu le jour plus tôt «à cause de la bureaucratie».

Le credo du professeur est de  «relever le niveau de l’enseignement de base ; ceux qui, malheureusement, n’en ont pas bénéficié, sont incapables de performance. Si je suis ce que je suis, c’est grâce à l’enseignement que j’ai suivi jusqu’au baccalauréat, ici, à Alger. Il n’y a pas de secret, sinon celui de travailler, d’apprendre, de persévérer».  

Et de progresser, car depuis quelques temps le professeur Kamel Senhadji s’est investi dans la médecine réparatrice à partir des cellules souches de l’organisme qu’on trouve dans la mœlle osseuse, le sang, le cordon ombilical. Ces « cellules souches ouvrent des perspectives de réparation des tissus fabriqués en laboratoire que le chirurgien dépose simplement sur l’organe lésé pour que le tissu vivant répare le tissu malade ! » Le professeur Kamel Senhadji est un homme qui fait honneur à l’Algérie.