Prise en charge de la maladie : nette amélioration en Algerie

Publié par Saïd Abjaoui le 15-06-2014, 20h03 | 77

Des populations à sécuriser, à mettre à l’abris des cas de survenance du sida, des malades du sida à prendre en charge sur le plan curatif, des professeurs de médecine qui ont investi dans la recherche et le paient du sacrifice de leur temps de vie de confort, de leur vie parfois. Tel est le sort de ceux qui sont engagés au service de la santé des populations. 

Traquer le virus sida est leur mission permanente. Un monde plus sûr dans ce cas particulier ?  Un monde débarrassé de toutes les menaces qui pèsent sur les populations ? 

Rassurer ou inquiéter ? Se rassurer ou s’inquiéter? Où en la recherche dans le monde et où en est-elle en Algérie ? Pour répondre à ce type de questions, M. le professeur Kamal Senhadji, qui est un spécialiste mondial en la matière et qui est directeur de recherche à Lyon, éminent spécialiste du sida, a bien voulu accepter l’invitation qui lui est faite par le Forum du quotidien DK News pour une conférence-  débat au siège du quotidien.

Pour ce qui concerne un monde plus sûr dans le cadre d’une sécurité mondiale contre le virus du sida qui doit en sécuriser les populations mondiales, certainement qu’il y  a de quoi espérer qu’au regard de la prise en compte mondiale de la lutte contre le virus, il y a parfois les discours d’engagement des institutions des Nations unies et il y a de quoi être choqué quand s’expriment des insuffisances des moyens à disposition des chercheurs. 

Une commission de hautes personnalités mise en place par l’ONU  pour un monde plus sûr écrivait en 2004 : «On peut se demander si la communauté internationale aurait réagi si lentement si le sida avait réduit l’espérance de vie de 30 ans  ailleurs qu’en Afrique».

Hier donc, l’invité du Forum de  DK News est un éminent spécialiste algérien du sida, le professeur Kamel Senhadji directeur de recherche à Lyon. Devant des membres de la presse conviés à cet effet, il fit le point sur le sida , sur la recherche  en particulier la recherche et le traitement.  Le professeur Kamel Senhadji, il faut le rappeler, a été l’initiateur du projet ambitieux du premier laboratoire de recherches en immunologie à  l’université de Tizi Ouzou. En même temps, il avait été décidé un  projet qui devait se faire à Saidal  et qui aurait créé et consolidé la relation de partenariat entre le groupe industriel et le laboratoire de recherche de l’université de Tizi Ouzou. Il s’agit là d’un ancien constat.

Pour ce qui concerne l’Algérie, Le nombre recensé de personnes atteintes de la maladie du sida est d’environ 7000 mais l’OMS affirme que dans la région Mena, d’après les statistiques, il devrait y avoir 0,1% de malades par rapport à la population, donc  environ 30 000 personnes.  Ce n’est pas un résultat du terrain. Si on tient compte de la déclaration de l’OMS qui s’appliquait selon elle à toute la région, on applique la règle de «proportionnalité». Il se pourrait que des personnes porteuses du sida ne se soient pas déclarées pour des raisons liées à la culture. Ces personnes continueraient donc  à semer le virus et à le faire entrer dans leur famille. 

Parlant de la découverte du virus du sida, le professeur Senhadji l’imputa au professeur Luc Montagnier en 1983.Il parvint à l’isoler et à le photographier. Disons encore là que c’était une précision du professeur lors de son dernier passage au Forum de DK News. La recherche aboutit à la création d’un traitement par une thérapie unique, l’AZT. Il y a une réminiscence durant trois ans avec le nombre de globules blancs qui descend jusqu’ à trois cents.

Pour ce qui concerne la prise en charge de cette maladie par l’Algérie, le professeur Kamal Senhadji releva qu’il y a une nette amélioration, mais que les moyens devraient être plus importants. On constate une volonté de changement du gouvernement dans le sens d’une meilleure politique de santé.