GB - Coronavirus L'emploi britannique résiste en mars, s'effondre en avril

Publié par DK NEWS le 20-05-2020, 14h36 | 4

 Le marché de l'emploi britannique s'est montré résilient au début de la pandémie de coronavirus avec un taux de chômage quasi stable à 3,9% pour les trois mois achevés fin mars, mais il s'est brutalement détérioré en avril.

Le taux de chômage est supérieur de seulement 0,1 point de pourcentage au premier trimestre 2019 et reste proche de son plus bas niveau en 40 ans, note le Bureau national des statistiques (ONS) mardi, mais cette période n'inclut qu'une semaine du confinement déclaré le 23 mars dans le pays pour lutter contre l'épidémie.
En outre, plus de 8 millions de personnes ont été placées en chômage technique pour bénéficier des mesures gouvernementales d'aide à l'emploi depuis le début du confinement a indiqué le ministère des Finances, et ne sont pas comptabilisées comme chômeurs.
"Si le taux de chômage surprend en reculant en mars, il est clair que le marché du travail est frappé durement", remarquent les analystes de Capital Economics.
"Vu la fermeture d'autant d'entreprises (à cause du confinement pour lutter contre l'épidémie) le gouvernement peut compter comme une réussite qu'il n'y ait pas eu plu s de pertes d'emplois jusque-là", ajoute Capital Economics.
Le gouvernement de Boris Johnson prend en charge 80% des salaires des employés placés en chômage technique à hauteur de 2.500 livres jusqu'à fin août.
Quelque 2 millions de travailleurs indépendants se sont inscrits pour bénéficier d'aides équivalentes.
Sans ces mesures, les économistes estiment à l'unisson que le taux de chômage serait déjà bien plus élevé, d'autant plus que le PIB a déjà chuté de 2% au cours des trois mois achevés fin mars, signalant l'entrée dans une récession historique, et peut-être la pire depuis plusieurs siècles.
Les experts font toutefois valoir que le pire est à venir et anticipé une envolée du taux de chômage pour avril et les mois à venir.
L'ONS souligne que les inscriptions pour toucher le revenu minimal (universal credit) à la suite d'une perte d'emploi ont bondi de 856.000 entre mars et avril, un record, pour atteindre 2,1 millions.