Economie

APN : introduction d’amendements au PLFC 2020 (Commission des finances et du budget)

Publié par Dknews le 01-06-2020, 14h09 | 4
|

La commission des Finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) a approuvé plusieurs amendements au projet de Loi de finances complémentaire (PLFC) 2020, notamment la révision des montants du droit de timbre sur les véhicules et la prolongation de la réduction de la TVA à 9 % pour les activités touristiques jusqu’à fin 2021.

Dans ce cadre, le Gouvernement propose, dans l’article 19 amendé, une augmentation des taxes imposées à la première mise en circulation des véhicules touristiques à moteurs essence et diesel, neufs importés ou acquis localement, à travers la révision des types de moteurs et du volume des cylindres (cylindrée) et la révision des montants de la taxe qui leur sont applicables, et ce pour « préserver le pouvoir d’achat des citoyens ».

Ainsi, pour les véhicules touristiques à moteur Essence, le tarif de la taxe est fixé à 100.000 da pour la cylindrée n’excédant pas 800 cm3, 150.000 da (au lieu de 250.000 da tel que proposé précédemment par le Gouvernement) pour la cylindrée n’excédant pas 1.600 cm3 , 250.000 da (au lieu de 450.000 da) pour la cylindrée ne dépassant pas 1.800 cm3, 450.000 da pour la cylindrée n’excédant pas 2.000 cm3, à 1,2 millions de da (au lieu de 1 million da) pour la cylindrée ne dépassant pas 2.500 cm3 et 1,6 millions de da (au lieu de 1,5 millions de da ) pour les cylindrées dépassant 2.500 cm3.

Quant aux véhicules de tourisme à moteur Diesel, le tarif de la taxe est fixé à 100.000 DA (au lieu de 200.000 DA) pour une cylindrée n’excédant pas 1.200 cm3, 250.000 DA pour une cylindrée n’excédant pas 1.600 cm3, 400.000 DA (au lieu de 800.000 DA) pour une cylindrée n’excédant pas 2.000 cm3, 1,5 million DA pour une cylindrée n’excédant pas 2.500 cm3 et à 2,5 millions DA (au lieu de 2 millions DA) pour une cylindrée supérieure à 2.500 cm3. L’article 34, par lequel le Gouvernement a proposé l’annulation du taux réduit de la TVA de 9% au lieu de 19% pour les activités touristiques, a été modifié, la commission des finances ayant introduit un amendement reconduisant l’application de ce taux réduit jusqu’au 23 décembre 2021.

Cette réduction prévue dans la Loi de finances (LF) initiale, concerne les activités de tourisme, d'hôtellerie, de thermalisme, de restauration classées, de voyages et de location de voitures pour le transport touristique.

 Ainsi, l'article 14 du projet de loi soumettant les professions libérales au régime de l’impôt forfaitaire unique a-t-il été modifié de sorte que les "sociétés civiles professionnelles" soient concernées par cet article.

L'article 36 qui stipule que les produits pharmaceutiques, les fournitures médicales, les équipements de dépistage, les accessoires et pièces de rechange de ces équipements utilisés dans la riposte à la pandémie du coronavirus (Covid-19) sont exemptés, à titre temporaire, de la TVA et des droits de douane, a également été amendé.

L’amendement fixe la période de validité de ces dispositions, soit du 21 mars 2020 jusqu’à l’annonce officielle de la fin de la pandémie de Covid-19, de même qu’il précis e que les produits concernés sont ceux dont la liste est déterminée conformément à la réglementation en vigueur.

Lors de ses délibérations, la Commission a rejeté plusieurs amendements proposés par les députés, dont l’annulation de l’article 45 du projet de loi, portant révision à la baisse (de 5.000 à 1.000 euros) du montant en devises soumis à la déclaration douanière.

Ainsi, la Commission a préféré maintenir cette mesure du Gouvernement, soulignant qu'elle ne visait pas à «limiter le montant à détenir par le citoyen en voyage à l’étranger", mais s'inscrivait plutôt dans un contexte international de lutte contre le blanchiment d’argent". Pour la Commission, l'argument selon lequel les 1.000 euros ne suffiraient pas à couvrir les frais et besoins du citoyen à l’étranger n'est pas valable, la loi autorisant toute personne à ouvrir un compte en devise et à transférer de l'argent dans le cadre de la loi, et même à disposer d'une carte de crédit », selon les explications fournies dans le rapport complémentaire.

Un autre amendement a également été rejeté, concernant le maintien de la disposition contenue dans la Loi de finances initiale, relative à la prolongation à 3ans des délais de paiement des loyers des locataires des logements OPGI, une disposition que le Gouvernement entend annuler dans le PLFC.

La Commission a justifié ce rejet par des difficultés de recouvrement « qui entravent les OPGI et qui pèsent sur leur situation financière, impactant négativement la prise en charge des charges et la réhabilitation du parc immobilier qu’ils gèrent".

Concernant les propositions des députés relatives à l'introduction d'un nouvel article pour l'élargissement de la liste de la commission d'aide à la localisation du site et la promotion des investissements pour englober les représentants des élus, la commission a rappelé que la composante de ladite commission était fixée en vertu d'un texte règlementaire et non d'un texte législatif.

Toutefois, la commission a recommandé dans son rapport complémentaire l'amendement nécessaire du texte règlementaire pour l'élargissement de la composante de ladite commission aux président d'APC, d'APW et de représentants des chambres d'agriculture et celles du commerce et d'industrie.

Concernant l'amendement proposé relatif à l'assurance islamique "Takaful", la Commission a insisté sur l'impératif de l'inclure au sein du cadre législatif adéquat à même de prendre en charge les garanties de la finance islamique et de couvrir ses produits contre les risques.

Ladite commission a mis l'accent en outre sur "l'impérative consécration de la mobilisation des re ssources financières à travers les fonds d'investissement et des chèques d'investissement spécifiques aux produits industriels de la finance islamique dans le souci de promouvoir une véritable économie, mettre en place des infrastructures et diversifier des outils du marché primaire et secondaire de la Bourse d'Algérie pour attirer les ressources financières de l'intérieur comme de l'extérieur et ce dans un cadre législatif adéquat". Entre autres propositions n'ayant pas été soumises à la commission figure l'annulation de l'article 24 portant augmentation des prix des carburants.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.