Culture

Tunisie - France Tunis s'oppose à une vente aux enchères à Paris d'objets de son patrimoine

Publié par DK NEWS le 03-06-2020, 15h28 | 21
|

Les autorités tunisiennes ont annoncé mardi enquêter sur la sortie du pays sans autorisation d'objets du patrimoine de l'époque beylicale, dont des manuscrits du XVIIIe et XIXe siècles, mis à la vente aux enchères à Paris. 
Cent quatorze pièces d'"une grande valeur historique ont été sorties dans la deuxième quinzaine de mars 2020, sans aucune autorisation officielle et en plein confinement dans le pays", a révélé mardi Faouzi Mahfoudh, directeur de l'Institut national du patrimoine, cité par l'agence AFP. 
Ces objets "n'appartiennent à aucun musée de l'Etat": il s'agit de "propriétés privées" appartenant aux descendants d'un dignitaire beylical, a-t-il affirmé. 
Sous le titre "Collection d'un dignitaire de la Cour du beylicale", ils sont mis en vente par une maison de ventes parisienne le 11 juin via le site d'enchères de Drouot, institution du marché de l'art. 
Tenues d'apparat du début du XXe, manuscrits religieux et de poésie, correspondances officielles: ces objets sont ceux de Lahbib Djellouli (1857-1957), ancien ministre de la Plume et de la Justice du bey, le souverain tunisien, transmis à son fils Ahmed, décédé en 2011. On y trouve notamment un coran ayant appartenu à Mohamed el-Moncef Bey (1881-1948), bey de Tunis destitué en 1943 et avant-dernier représentant de la dynastie husseinite. 
Il y a aussi la copie originale d'un ouvrage de référence sur cette dynastie, "Ithaf Ahl al-zaman bi Akhbar muluk Tunis wa 'Ahd el-Aman" ("Présent des hommes de notre temps. 
Chroniques des rois de Tunis et du pacte fondamental"), rédigé par Ahmed Ibn Abi Dhiaf, un historien et homme politique tunisien (1804-1874). "Les autorités (tunisiennes) doivent faire le nécessaire pour arrêter cette vente, parce que ces objets ont une valeur inestimable et font partie de l'histoire du pays", a souligné M. Mahfoudh. 
Selon lui, le service tunisien de lutte contre le trafic archéologique a lancé une enquête mardi, et l'Institut national de patrimoine, qui a été alerté sur cette affaire dimanche, déposera "bientôt" une plainte auprès du procureur général de Tunis. 
La direction de cet institut a alerté l'ambassadeur de la Tunisie à l'Unesco, Ghazi Ghrairi, la Tunisie étant dépourvue d'ambassadeur en France depuis plusieurs mois. "Je ne pas céderai ces objets pour tout l'argent du monde", a confié M. Mahfoudh.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.