France - Manifestation contre les violences policières 18 interpellations à Paris

Publié par DK NEWS le 03-06-2020, 16h21 | 9

Dix-huit (18) personnes ont été interpellées à Paris lors d'incidents en marge d'une manifestation interdite organisée mardi soir à l'appel du comité de soutien à la famille d'un jeune homme noir mort en 2016 après son interpellation, Adama Traoré, a annoncé la préfecture de police mercredi. 

La manifestation a réuni environ 20.000 personnes dans la capitale française, selon la préfecture de police, cité par l'AFP, précisant que 17 des 18 personnes interpellées ont été placées en garde à vue. 
Ce rassemblement contre les violences policières avait été organisé à l'initiative des proches d'Adama Traoré, le jour où était dévoilée une expertise réalisée à la demande de la famille mettant en cause les gendarmes français dans la mort du jeune homme de 24 ans. 
Cette manifestation a eu lieu dans le contexte de celles organisées aux Etats-Unis et d'autres pays après la mort de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans asphyxié par un policier blanc aux Etats-Unis le 25 mai. 
Parallèlement, sept personnes ont été interpellées et dix policiers blessés lors d'une dizaine de rassemblements contre le s violences policières dans d'autres villes françaises, a-t-on indiqué de source policière. 
Le 19 juillet 2016, Adama Traoré était décédé dans la caserne de gendarmerie de Persan en région parisienne, près de deux heures après son arrestation. 
Pour Assa Traoré, soeur d'Adama Traoré, "malheureusement la mort de George Floyd vient imager la mort de mon petit frère". 
"L'indignation qu'on dénonce aux Etats-Unis, il se passe exactement la même chose en France. 
En France c'est encore pire: aux Etats-Unis les policiers ont été limogés, en France les gendarmes ont été récompensés" a-t-elle poursuivi sur la chaîne BFMTV. 
Pour elle, "la justice française a peur de la vérité dans l'affaire Adama Traoré, une reconstitution qu'on demande depuis plusieurs années n'est pas acceptée donc bien évidemment qu'on ne peut pas parler d'enquête dans cette affaire".