Le Pr Ismail Benkaidali, président de la Société algérienne de dermatologie (SAD) invité, hier, du forum de dk news-Traitement de l'acné : L'hormonothérapie doit faire l'objet d'un examen clinique approfondi

Publié par Dknews le 18-06-2014, 20h01 | 693

Le recours à l'hormonothérapie pour le traitement des formes d'acné modérées à sévères doit faire l'objet d'examens cliniques approfondis, pour éviter des cas de trombo-embolie (maladie cardiaque) chez les patients, a indiqué le président de la Société algérienne de dermatologie (SAD), le Pr Ismail Benkaidali.

«Le traitement de l'acné par des médicaments à base d'hormones tels que la Diane 35, dans les cas d'acné ne répondant pas aux traitements conventionnels, doit faire l'objet d'un examen clinique poussé», a précisé le Pr Benkaidali, lors d'une conférence-débat, organisée au forum du quotidien DK News. 
L'acné est une dermatose banale survenant à la puberté, caractérisée par l'apparition de comédons et de lésions inflammatoires des follicules pilosébacés. Cette maladie se caractérise par des éruptions cutanées, de comédons (points noirs) et de kystes, dans les cas graves.

La dermatose peut aussi être héréditaire chez certaines familles présentant une hyper-séborée (excrétion excessive de sébum sur le visage, le dos, le bras et le thorax).Le spécialiste a mentionné que les cas d'acné sont différents et qu'il faut personnaliser et adapter le traitement, pour chaque malade.
Il a ajouté à ce propos que lorsque les traitements locaux et les antibiotiques n'aboutissent pas à la disparition des boutons et kystes, des traitements à base d'hormones peuvent être prescrits.

Pour ce faire, l'intervenant a averti des contre-indications de certains médicaments (Diane 35 et dérivés), qui ne doivent pas être prescrits chez les personnes ayant des antécédents cardiaques, obèses, fumeuses, souffrant d'hypertension artérielle et des varices. Le Pr Benkaidali a toutefois noté que le bénéfice-risque de la Diane 35 est en faveur de sa prescription et qu'une commission ministérielle avait décidé de la maintenir sur le marché algérien. Concernant les formes d'acné très sévères, le spécialiste a évoqué un traitement plus radical nommé Isotrétinoine, donné en dernier recours, lorsque les malades ne répondent pas aux autres formes thérapeutiques. 

Le spécialiste a prévenu des risques liés à l'utilisation de ce médicament, à savoir des éventualités de troubles hépatiques, de dépression et de malformations des fœtus, chez les femmes enceintes. Il a donc insisté sur la nécessité d'associer ce traitement à un contraceptif pour éviter les grossesses chez les patientes et de faire des bilans réguliers. Le président de la SAD a recommandé aux personnes atteintes d'acné de se laver avec un savon surgras, de se protéger du soleil à l’aide de crèmes protectrices, d'éviter certains aliments sucrés et gras et d'utiliser des crèmes hydratantes.