Plus de 91 millions de DA pour la lutte contre le Boufaroua et le Myelois

Publié par Dknews le 20-06-2020, 16h52 | 8

Un montant de plus de 91,56 millions DA a été mobilisé par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, pour une opération de lutte préventive contre les parasites du Boufaroua et du Myelois, dans les palmeraies des wilayas productrices de dattes du pays, a appris jeudi l’APS auprès de la Station régionale de la protection des végétaux SRPV de Ghardaïa.

Cette opération préventive de lutte contre ces parasites, au titre de la campagne 2020, touchera 4.128.800 palmiers dattiers productifs des wilayas d’Adrar (200.000), Bechar (180.000), Biskra (1.250,000) El-Bayadh (20.000), El Oued (1.250.000), Ghardaïa (330.000), Illizi (29.000), Ouargla (635.000), Tamanrasset (180.000), Tindouf (45.000) et Khenchela (9.000), a précisé le directeur de la SRPV, Hocine Bahriz.

Initiée annuellement dans le cadre du fond de la promotion zoo-sanitaire et de la protection phytosanitaire (FZPP), l’opération s’inscrit dans la cadre d’une stratégie nationale visant à protéger le palmier dattier des maladies et ravageurs nuisibles, afin d’améliorer la production et la q ualité des dattes algériennes ainsi que la préservation du palmier, a-t-il expliqué.

Elle sera encadrée par des équipes des différentes stations régionale de l’Institut National de protection des végétaux (INPV), à savoir les SRPV de Ghardaia, Adrar, Bechar et Biskra ainsi que la base d’Illizi, après des tournées de prospection et d’évaluation de la situation phytosanitaire dans différentes palmeraies des wilayas productrices de dattes.

Le traitement sera, quant à lui, effectué par, outre les services de l’INPV, les agriculteurs et micro-entreprises de jeunes spécialisées créées via le dispositif d’emploi des jeunes, a fait savoir le même responsable.

Des équipements nécessaires, dont des camions et autres véhicules équipés en moyens techniques, ont été mobilisés pour cette action préventive supervisée par l’INPV, en coordination avec les DSA et les phœniciculteurs des différentes wilayas productrices.

Un dispositif de surveillance et de veille contre le Boufaroua du palmier dattier a été mis en place dans les différentes wilayas productrice, avec la collaboration des Services agricoles, afin de détecter précocement les premières activités de cet acarien sur les dattes, selon  le même responsable, soulignant que les traitements seront entamés dès que les conditions bioécologiques seront fa vorables.

Socle fondamental de l’Agronomie oasienne, le patrimoine phœnicicole national, qui compte plus de 20 millions de palmiers, dont près de 12 millions productifs, offre une multitude de variétés connues de par le monde, notamment les espèces nobles telles que Deglet-Nour, Ghers, Bent-K’bala et Timjouhart, et permet de pérenniser l’écosystème et l’environnement des populations soumises aux aléas naturels et climatiques.

Pour cela, les pouvoirs publics accordent une attention particulière à la filière phœnicicole source de revenus pour de nombreuses familles du sud, en améliorant la qualité et la productivité des dattes par des opérations de réhabilitation et de densification des palmeraies ainsi que la formation des agriculteurs.

Des cycles de formations apportées en amont de la filière et l’amélioration des techniques de conduite permettront d’améliorer de façon notable les quantités et la qualité de dattes produites afin de rendre la datte Algérienne compétitive sur le marché international, a indiqué de son côté un ingénieur de la DSA de Ghardaïa.

Le Boufaroua et le Myelois sont des vers qui tissent autour d’un régime de dattes une toile semblable à celle de l’araignée, et rongent le fruit et étouffent le palmier, causant une baisse sensible de sa productivité et de la qualité de so n fruit, selon les ingénieurs agronomes spécialistes deGhardaïa.

La wilaya de Ghardaïa, qui compte près de 1,3 million de palmiers dattiers dont 1.115.446 productifs, espère réaliser cette saison une bonne récolte estimée à 590.000 quintaux, qui reste tributaire des conditions climatiques favorables, du suivi phytosanitaire et du traitement préventif contre les maladies précitées, selon les services agricoles.