Liban Un troisième suicide enregistré en raison de "la cherté de vie"

Publié par DK NEWS le 05-07-2020, 16h49 | 1

Un troisième homme s'est suicidé samedi dans le sud du Liban, "en raison des conditions de vie difficiles", au lendemain de deux suicides qui ont choqué le pays et provoqué la colère de la rue contre une classe politique incapable de faire face à la crise économique inédite à laquelle est confronté le Liban, selon plusieurs médias locaux.
Selon l'Agence nationale d'information (ANI), la victime de 82 ans, a été retrouvée sans vie à son domicile situé à Hoch, à Sour (Sud).
Près de son corps se trouvait un pistolet.
Les Forces de sécurité intérieure ont ouvert une enquête pour déterminer les causes de la mort.
Selon les chaînes LBCI et NBN, il s'agit d'un "suicide en raison des conditions de vie difficiles" et de "la cherté de vie". Vendredi dernier, deux suicides ont été enregistrés dans le pays.  Un homme de 61 ans originaire de la ville de Hermel, dans l'est du Liban, s'est tué d'un coup de feu, sur un trottoir de la principale rue commerçante du quartier de Hamra à Beyrouth.
Une copie d'un casier judiciaire vierge, appartenant au sexagénaire, ainsi qu'une note ont été trouvés sur les lieux du drame, selon d es médias.
La note fait référence à une chanson populaire en arabe, suggérant que son suicide est lié à la débâcle financière ayant plongé de nombreuses personnes dans la pauvreté et la faim.
Ailleurs, près de la ville méridionale de Saïda, un chauffeur de camionnette de 37 ans, a été retrouvé mort, pendu, vendredi à son domicile dans la localité de Jadra, a indiqué le chef de la municipalité, Joseph al-Azzi. L'homme souffrait de difficultés financières, a-t-il ajouté.
Le porte-parole des forces de sécurité intérieure a confirmé les deux suicides, affirmant que le nombre d'actes similaires était en hausse cette année par rapport aux années précédentes, sans être en mesure de fournir des chiffres exacts. La débâcle économique sans précédent, qui dure depuis près d'un an, s'est accompagnée d'une chute vertigineuse de la monnaie nationale dans un pays où 45% de la population vit sous le seuil de pauvreté et plus de 35% de la population active est au chômage. La crise a été un des catalyseurs en octobre d'un soulèvement inédit contre l'intégralité de la classe politique, accusée de corruption et d'incompétence.