Pr Bendib : Le plan cancer doit être inséré dans un système de santé performant et réformé

Publié par Sonia Belaïdi le 21-06-2014, 19h29 | 80

Le chef du service sénologie au Centre Pierre et Marie Curie d’Alger, a appelé, hier, au Forum du quotidien DK-News à l’insertion du plan cancer sur un système de santé reformé et performant.

Il a souligné à ce propos que les médecins devaient être repartis équitablement sur l’ensemble du territoire national, notant à ce titre que le Nord est surpeuplé de médecins, alors que les Hauts-Plateaux et le Sud accusent un déficit important en matière de spécialistes.

Des mesures doivent être prises, selon lui, pour inciter les médecins à se déplacer dans ces régions pour assurer les soins aux malades, qui sont nombreux à se déplacer dans le nord du pays.Dans le cas où les malades devaient se déplacer dans le nord de l’Algérie, le même spécialiste a proposé la facilitation du transport, d’une région à une autre, car ce n’est pas normal qu’un malade prenne le taxi, ou un bus, dans un état de santé fragilisé, au risque de l’aggraver.

Par ailleurs, Pr Bendib qui est aussi président de la Société algérienne de sénologie et de maladies mammaires, a préconisé, dans le même cadre, le dépistage précoce du cancer du sein et du col de l’utérus, qui détectés tôt, peuvent être guéris à 100%.

En outre, l’intervenant a proposé la création d’une commission de lutte contre le cancer, composées d’éléments connus de tous, et ou chacun aura un rôle bien précis à jouer, rappelant que l’homme est la source la plus précieuse, pour vaincre le cancer. Les moyens matériels doivent également être mobilisés, comme support à l’exécution du plan cancer, a-t-il ajouté. 

Disparité dans les soins en Algérie  

Par rapport à la disparité dans les soins, le conférencier a rappelé, qu’en principe, les soins devaient être administrés de la même manière, pour les pauvres, les riches, les Algériens ou les étrangers et dans le cas où les moyens venaient à manquer, les médecins doivent orienter le malade vers des structures mieux équipées en matériels.

Pour les chefs de services expérimentés, le chef de service sénologie a aussi recommandé leur déplacement dans les centres reculés du pays, pour former les jeunes médecins.
De son côté, le Dr Mehdi Bouzidi, directeur du centre anti-cancer «Athéna» de Constantine, a appelé au remboursement des soins effectués dans le privé, pour les malades, rappelant que le coût des interventions pouvaient atteindre les 50 millions de centimes. Il a aussi parlé de la nécessaire complémentarité entre le secteur privé et public, en matière de soins, dans l’intérêt des malades. Pour sa part, le Pr Aïcha Djemaâ, chef du service radiothérapie, au CHU de Constantine, a indiqué que l’Algérie réceptionnera prochainement de nouveaux centres et équipements radiologiques.

Elle a aussi rappelé que la norme, pour les accélérateurs, était de deux par million d’habitants et que l’Algérie devait donc avoir 80 accélérateurs sur l’ensemble du territoire national.