Les professeurs Aïcha Djemaâ et Salah Eddine Bendib, le docteur Mehdi Bouzidi au Forum de DK news : «La radiothérapie est une discipline essentielle dans le traitement des maladies»

Publié par O. Larbi le 21-06-2014, 19h30 | 697

Il est utile de rappeler que le « Plan Cancer » initié par le président Abdelaziz Bouteflika vise à la prise en charge de toute la population algérienne dans les meilleures conditions possibles en termes de qualité, de proximité des établissements et de la disponibilité des professionnels de santé en quantité suffisante.

M. Abdelmalek Boudiaf a organisé les «Assises de la santé» pour substituer à la politique de soins, une politique de santé qui privilégie la prévention et une meilleure utilisation des ressources humaines, notamment dans le management des structures de santé.Ces moments forts de la politique de santé sont des étapes de long terme.Etat des lieux

Aïcha Djemaâ est professeur de radiothérapie, chef du service au CHU Ben Badis de Constantine ; son intervention a fait l’état des lieux en matière de moyens. Son constat est sévère et sans ambages : Il devrait y a avoir 2 centres de radiothérapie pour un million d’habitants ; il n’en existe que 12 ou 13 au Nord et à Ouargla.

 Elle décrit les difficultés liées à la formation des professionnels à tous les niveaux de cette discipline complexe, le manque de prévision des éléments nécessaires au fonctionnement des machines et des sources de rayonnements.

«  Des centres sont inactifs à cause de l’absence de la matière ionisante, la source qui doit être renouvelée tous les 8 ans au lieu des 20 ans courants actuellement. »Sachant que les statistiques font état de milliers de cancéreux qui viennent grossir chaque année le nombre des malades en Algérie, il est clair que les pannes, l’absence de centres sur tout le territoire national complique la prise en charge de ces malades.
Centre de radiothérapie public et privé

Le docteur Bouzidi est un des responsables du centre privé de radiothérapie «Athéna» de Constantine et défend l’idée que le conventionnement CNAS, CASNOS des traitements de radiothérapie permettrait aux malades d’accéder aux soins droit qui leur est constitutionnellement garanti.

M. Bouzidi a rendu hommage au professeur Bendib et à tous les formateurs en cancérologie, de même qu’il a assuré que «  si le centre Athéna existe, c’est grâce au soutien de l’ex-wali de Constantine, actuel ministre de la santé, M .Boudiaf». 

M. Bouzidi a informé que la création d’un centre de radiothérapie demande «beaucoup de temps eu égard aux contraintes techniques, de sécurité sanitaire et de formation des médecins, des radiologues et des paramédicaux, des agents de maintenance, etc. ».
Cela peut prendre, en effet, plus de 3 ans. Sans compter les contraintes bureaucratiques qui obèrent les coûts tout en retardant la réalisation.
Il déplore néanmoins certains investissements qui ont dépassé 600 milliards de centimes : «  Avec cet argent, on aurait pu construire 2 centres équipés et performants». 
Il insiste d’autre part sur la nécessité de privilégier la prévention des maladies. Ce serait sortir de la politique de soins qui ne fait pas un système de santé.

En associant tous les intervenants dans la santé publique algérienne, y compris, les organismes de sécurité sociale, la prise en charge de la population sera meilleure.