A quand une convention entre CNAS et centres de radiothérapie privés ?

Publié par R.Rachedi le 21-06-2014, 19h31 | 292

Le directeur du centre privé de radiothérapie «Athéna» à Constantine, le Dr Mehdi Bouzidi, a déploré hier la position de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) qui refuse toujours de prendre en charge les soins des malades qui se font traiter dans les centres de radiothérapie privés en qualifiant cette attitude d’acte anticonstitutionnel et incompréhensible.  

«Je considère que le fait de refuser de rembourser les soins des malades atteints de cancer est un acte anticonstitutionnel. La Constitution consacre à tous les Algériens le droit d’accéder à toute la chaîne de soins de manière gratuite. Cette attitude, plus au moins incompréhensible que porte la CNAS envers le secteur privé n’arrange ni ses affaires ni celles du secteur public et par-dessus tout porte préjudice à l’état de santé des malades.

Pourquoi la sécurité sociale prend en charge les hémodialysés et les cardiovasculaires alors qu’elle refuse de couvrir les soins des malades atteints de cancer? Certains responsables de la CNAS ont affirmé que des mesures seront prises en ce sens une fois que le secteur privé se serait assez développé. Mais entretemps que fait-on des malades actuels qui n’ont pas accès aux soins?  

Devrait-on les laisser à leur propre sort. Je pense qu’on fait face à un problème épineux et grave auquel il faudra très vite trouver une solution car c’est la santé des Algériens qui est mise en jeu» a indiqué le Dr Bouzidi.    

«En ma qualité de spécialiste exerçant dans le secteur privé, le fait de ne pas être conventionné avec la CNAS nous handicape énormément. Cette situation est d'autant plus dramatique surtout lorsqu’on sait que les malades qui viennent nous solliciter peuvent être pris en charge dans les quatre jours qui suivent leur consultation, ce qui n’est absolument pas le cas dans le secteur public. 

Malheureusement, à cause de l’absence d’une convention avec la CNAS et de la cherté du traitement qui coûte en moyenne 400 000 DA, beaucoup de malades repartent de chez nous sans pouvoir recevoir leur traitement» a ajouté le directeur du centre Athéna qui à souhaiter qu’un compromis soit rapidement trouvé entre les deux parties afin que les malades puissent enfin se faire soigner dans le secteur privé.