2.200 ans après l’expérience d’Eratosthène : Le rayon de la Terre mesuré à partir de... Constantine

Publié par dk news le 21-06-2014, 19h39 | 51

De nombreux amateurs d’astronomie ont assisté, samedi à Constantine, à l’initiative de l’association Sirius d’astronomie, à une «remake» public de l’expérience historique d’Eratosthène d’Alexandrie qui permit, il y a 2.200 ans, de mesurer le rayon de la Terre.

L’expérience, dont les étapes, expliquées par un astronome égyptien, ont été suivies à l’amphithéâtre de l’université Emir-Abdelkader des sciences islamiques, par visioconférence depuis la ville d’Alexandrie (Egypte). Cela a permis de revivre en détail le cheminement du raisonnement d’Eratosthène qui a pu, il y a de cela 2.200 ans, déduire le rayon de la terre en mesurant simultanément la hauteur du Soleil d'Alexandrie et d'Assouan sachant qu'a ce moment, le Soleil était au zénith à Assouan.

Cette mesure d'une précision remarquable pour l'époque à une immense portée historique et épistémologique puisqu' elle a permis de fixer la taille de la Terre ce qui rendit possible, ultérieurement, l'établissement des dimensions du Système Solaire puis de notre Univers, a indiqué le président de l’association initiatrice, Jamal Mimouni.

Le Pr. Mimouni qui occupe également le poste de vice -président de l’Union arabe d’astronomie et sciences de l’espace, a précisé, dans un entretien à l’APS, que la réédition de cet événement scientifique et pédagogique unique, organisée en collaboration avec la bibliothèque d’Alexandrie, a pour objectif de simplifier, pour le grand public, la compréhension de l’expérience d’Eratosthène à travers un programme de conférences et de workshops, ponctué par une mesure directe collective de la hauteur du Soleil.

Cet évènement s’est déroulé à la faveur d’un partenariat avec la Société Astronomique de France (SAF) et l'Association française d’Astronomie (AFA) dans le cadre de la célébration du solstice d’été. D’autres partenaires nationaux et étrangers dont l'Association Jeunes-Science de Djerba (Tunisie), la Diwan Ghaza d'Astronomie (Palestine) et d’autres amateurs d’astronomie d’Arabie Saoudite, de Tokyo (Japon) et de Malaisie ont été associés à l’animation de cette manifestation scientifique via le Skype et par vidéoconférence.