Italie Accès toujours bloqués au pied d'un glacier menaçant de s'effondrer

Publié par DK NEWS le 08-08-2020, 16h59 | 1

Les accès à la petite vallée du Val Ferret, sur le versant italien du massif du Mont Blanc, restaient interdits vendredi par les autorités locales, inquiètes des risques d'effondrement d'un immense glacier sur une zone habitée.
Comme un immense sérac, un volume de glace estimé à 500.000 mètres cube - soit la "taille de la cathédrale de Milan, ou d'un terrain de football recouvert de 80 mètres de glace" - menace de se détacher du glacier, selon les autorités locales, qui ont ordonné mercredi soir pour au moins 72 heures l'évacuation d'une "zone rouge" en contrebas.
Dans la région italienne du Val d'Aoste, la vallée du Val Ferret, qui en cette période estivale fait la joie des touristes et des amateurs de montagne, est voisine de la célèbre station de Courmayeur et de l'entrée du tunnel du Mont Blanc, axe vital entre la France et l'Italie.
  La zone concernée est néanmoins située à au moins quatre kilomètres de l'entrée du tunnel, et plus encore de Courmayeur, où la situation était parfaitement normale vendredi, avec ses grappes de touristes déambulant dans les rues ensoleillées.
  Au total, seules 75 personnes ont été évacuées, une vingtaine de résidents et des vacanciers.
L'évacuation "était urgente et impérative", a justifié le maire de Courmayeur, Stefano Miserocchi, parlant d'un "état d'alerte élevé" pendant 72 heures. Les autorités locales s'inquiètent de la température pour les trois prochains jours en cette période de forte chaleur estivale, après un coup de froid fin juillet.
  "Cette situation est particulièrement délicate, car elle perturbe le niveau de l'eau entre la glace et la roche, et donc la stabilité du glacier", a expliqué vendredi Valerio Segor, directeur de la gestion des risques naturels pour le Val d'Aoste.
  "Le problème maintenant est que l'eau ne s'évacue pas assez et reste comme une bulle sous le glacier, risquant de le soulever" et de précipiter la chute de sa partie la plus fragilisée, selon M. Segor.