Marchés de changes La livre au plus bas depuis fin juin face à l'euro et au dollar

Publié par DK NEWS le 09-09-2020, 16h45 | 8

La livre sterling poursuivait son déclin mercredi, après deux jours de forte baisse, et tandis que les négociations entre les Britanniques et les Européens sur leurs relations post-Brexit sont toujours dans l'impasse.
Mercredi matin, la livre perdait 0,23% face au billet vert, à 1,2952 dollar, deux heures après être tombée à 1,2919 dollar, un plus bas en six semaines. Face à la devise européenne, elle perdait 0,14%, à 90,85 pence pour un euro. Vers 07H00 GMT, elle est tombée à 91,07 pence pour un euro, un niveau plus vu depuis fin juin également. "La livre attend nerveusement la divulgation du texte de Boris Johnson sur le marché intérieur qui viole le droit international", a commenté Connor Campbell, analyste, tandis que la huitième session de négociations la relation post-Brexit, ouverte mardi, doit durer jusqu'à jeudi. La volonté britannique de réviser certaines parties de l'accord encadrant la sortie de l'UE fin janvier dernier, révélée lundi par le Financial Times, a surpris les Européens. Remontés, ils ont rappelé à Londres ses obligations et mis en garde sur un coup porté à la "confiance". "Les investisseurs voient émerger un plus grand risque de (Brexit) sans accord", a expliqué Neil Wilson, analyste. Une telle conclusion signifierait que les transactions commerciales entre le Royaume-Uni et l'Union européenne seraient régies par les règles de l'OMC à l'issue de la période de transition qui s'achève fin décembre. Cela signifierait des droits de douanes sur de nombreux produits, potentiellement très coûteux pour de nombreux secteurs, comme s'en inquiète nombre de représentants sectoriels et des milieux d'affaires. "Jusqu'ici, plusieurs investisseurs et experts britanniques pensait que Boris Johnson était juste en train de bluffer et qu'un compromis serait finalement trouvé", a expliqué Ulrich Leuchtmann, analyste. "Au vu du comportement du gouvernement de Boris Johnson, cette théorie n'est plus très crédible", a-t-il cependant jugé, tandis que la question semble diviser le marché.