Santé

Prématurés les chances de survie ne cessent d'augmenter

Publié par DK NEWS le 09-09-2020, 19h00 | 32
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Une grossesse est dite « à terme » lorsque l'accouchement a lieu entre la 37e et la 41e semaine d'aménorrhée (SA), c'est-à-dire le nombre de semaines écoulées depuis le premier jour des dernières règles. Si l'accouchement a lieu avant les 37 SA, le nouveau-né est ainsi dit « prématuré». Jusqu'aux années 1980, les médecins estimaient qu'un bébé était viable au bout de 28 SA. Il ne pèse alors que 1 000 grammes.
Mais cette limite ne cesse de reculer. Pour exemple, en février dernier, un bébé japonais est sorti du ventre de sa mère à la 24e semaine. Il ne pesait alors que 268 grammes. Après cinq mois d'hospitalisation, il est sorti en bonne santé de la maternité. Edward Bell est médecin en néonatalogie et professeur de pédiatrie à l'Université de l'Iowa (États-Unis). Interrogé par l'AFP et repris par Le Journal de Québec, il explique : « Je fais ce métier depuis 40 ans, et j'ai vu le seuil de viabilité reculer d'une semaine tous les 10 ans dans mon hôpital ».
DES PROGRÈS IMPORTANTS
Deux études parues cette semaine dans le Jama Journal of the American Medical Association illustrent ce recul. La première, publiée ce mardi 26 mars, s'est penchée sur les chances de survie des grands-prématurés en Suède. En 2014-2016, 77 % des enfants nés entre 22 et 26 semaines dans le pays ont survécu un an. Ce taux n'était que de 70 % en 2004-2007.
Pour parvenir à ces résultats, la Suède a systématisé la réanimation des nouveau-nés : intubation immédiate, administration de médicaments et transfert rapide vers une unité de soins intensifs néonatals. Ainsi, 88 % des accouchements prématurés se déroulent dans ces sections spécialisées. Le taux de survie des plus petits, naissant à 22 semaines, a ainsi grimpé de 3,6 à 20 %. Les nouveau-nés à 26 semaines survivent quant à eux huit fois sur dix.
« Auparavant, face à un bébé né à 22 ou 23 semaines, un médecin pouvait dire qu'il ne valait pas la peine de faire quoi que ce soit », explique toujours à l'AFP Mikael Norman, médecin, professeur de pédiatrie et coauteur de l'étude. Trois avancées ont fait évoluer cette dynamique. L'invention des surfactants artificiels (pour aider les prématurés à mieux respirer), l'injection de stéroïdes à la maman avant l'accouchement (pour faire maturer les poumons du bébé) et les progrès des appareils respiratoires.
LA SURVIE EST POSSIBLE, MAIS LE RISQUE ÉLEVÉ
Ces techniques sont largement disponibles dans les pays développés. La deuxième étude, publiée ce lundi 25 mars, s'est intéressée à la survie des bébés nés entre 22 et 26 semaines à moins de 400 grammes, mais aux États-Unis cette fois-ci. Les chercheurs ont étudié les données de 21 hôpitaux américains entre 2008 et 2016. Au final, 13 % de ces bébés ont survécu. L'un deux pesait seulement 330 grammes.
L'enquête « montre que la survie est possible », assure le coauteur Edward Bell. Seulement à cet âge, le risque de complications est élevé. Trois quarts des enfants étudiés montraient des retards de développement à deux ans. « On ne peut pas dire nettement que ces bébés doivent toujours être réanimés, mais les parents doivent recevoir cette information et avoir leur mot à dire pour décider de la réanimation », poursuit le médecin. Selon les chiffres de l'Inserm, plus de 50 000 bébés naissent avant terme chaque année en France, dont 10 % de grands et 5 % de très grands prématurés.
 

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