Justice Des peines de 10 et 12 ans de prison ferme requises à l'encontre des deux anciens ministres de la Solidarité Ould Abbes et Barakat

Publié par DK NEWS le 13-09-2020, 18h33 | 22

Le procureur de la République près le tribunal  de Sidi M'hamed (Cour d'Alger) a requis dimanche des peines de 12 ans de  prison ferme à l'encontre de Djamel Ould Abbes, et 10 ans de prison ferme à  l'encontre de Said Barkat, poursuivis pour détournement et dilapidation de  deniers publics, conclusion de marchés en violation de la législation, et  abus de fonction lorsqu'ils étaient à la tête du ministère de la Solidarité  nationale et de la famille. 
Le procureur de la République a également requis une amende d'un (1)  million de DA à l'encontre des deux anciens ministres avec confiscation de  tous les revenus et fonds illégaux.  Concernant l'accusé Hamza Chérif, chargé d'études et de synthèses (CES) au  ministère et président de l'Organisation nationale des étudiants algériens,  chargée en vertu d'une convention contraire à la loi de superviser des  opérations de solidarité, le représentant du parquet a sollicité 10 ans de  prison ferme et une amende d'un (1) million de DA avec confiscation de tous  les revenus et fonds illégaux.  Des peines de 8 ans de prison e t d'un (1) million de Da, ont été aussi  requises à l'encontre de l'ancien Secrétaire général du ministère de la  Solidarité nationale, Bouchenak Khaldi, et du Directeur du protocole de  Djamel Ould Abbes, M. Dejellouli Said.  Les mêmes peines ont été requises à l'encontre de Ismail Benhabiles et  Amer Sid Ahmed, des fonctionnaires au ministère, avec confiscation de tous  leurs fonds illégaux.    Concernant le fils de l'ancien ministre Djamel Ould Abbes (El Ouafi), en  fuite et impliqué dans d'autres affaires de corruption, le procureur de la  République a requis 10 ans de prison à son encontre, avec émission d'un  mandat d'arrêt international pour exploitation des fonds de la Caisse  nationale de la solidarité dans les campagnes électorales.  Le Procureur a également requis des peines d'emprisonnement de 2 à 3 ans  et une amende allant de 500.000 à 1 million Da à l'encontre des autres  accusés. Dans son plaidoyer, la partie civile a fait état d'un montant dépassant  les 1850 milliards de centime, dont ont bénéficié 4 associations présidées  par l'ancien ministre de la Solidarité, Ould Abbès, sachant que le recours  à ces associations et organisations en tant qu'intermédiaires pour  superviser l'acquisition des outils et les opérations de solidarité avait  pour seul objectif d'éviter le recours aux marchés  publics. Le montant couvrant l'acquisition des 1200 ordinateurs destinés aux  lauréats du Bac, session 2008, a atteint 680 milliards de centime, dont 226  appareils ont été remis à l'ONEC (Office national des examens et concours),  et le reste distribué à des personnes qui n'ont aucun lien avec les  catégories bénéficiant des aides de l'Etat. Quelque 1200 milliards de centime ont été dilapidés par l'Association de  Solidarité, de paix et de perspectives (présidée par Ould Abbès) pour motif  d'organiser un plan bleu et des colonies de vacances au profit des enfants  du Sud, or mis finalement à la disposition d'autres familles, dont des  enfants de cadres du ministère, sachant que la loi de ces associations ne  confère aucune mission d'organiser ce type d'opérations.
Le représentant de la partie civile a fait état de 9 bus remis à la wilaya  de Ghardaïa après les inondations, sur un total de 157 autres acquis,  indiquant que même les confréries (zaouias) en avaient bénéficié.