Italie Près d'un tiers des électeurs aux urnes bravant le coronavirus

Publié par DK NEWS le 21-09-2020, 18h46 | 3

Dimanche en début de soirée, le taux de participation était évalué à 30%. Pour ce tout premier scrutin organisé depuis la pandémie, les réticences des électeurs pourraient peser sur l'affluence dans les bureaux de vote, ouverts dimanche de 7h00 à 23h00, mais aussi lundi de 7h00 à 15h00. Les électeurs doivent se prononcer sur un référendum national concernant la réduction du nombre des parlementaires. Cette promesse électorale du M5S devrait a priori se concrétiser. Le nombre des élus passerait alors de 945 à 600. L'Italie a le deuxième parlement le plus fourni en Europe, derrière le Royaume-Uni (environ 1.400) et devant la France (925). Six régions - quatre à gauche (la Toscane, qui sera particulièrement scrutée, la Campanie, les Pouilles et les Marches), deux à droite (la Ligurie et la Vénétie) - doivent aussi élire de nouveaux présidents. Avec des candidats uniques, l'a lliance entre centre droit et extrême droite pourrait faire des ravages dans les régions "rouges" où s'alignent des candidats de gauche dispersés. Ce qui infligerait une sévère rebuffade au gouvernement de Giuseppe Conte, une coalition formée voici un an entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et le Parti démocrate (PD, centre gauche). Une septième région, le minuscule Val d'Aoste, élit ses conseillers régionaux : l'équipe sortante a été impliquée dans une enquête pour infiltration mafieuse de la 'Ndrangheta (mafia calabraise) au moment des élections régionales de 2018.
La coalition de droite est composée de la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite), de Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni (extrême droite) et de Forza Italia (droite) de Silvio Berlusconi et se présente unie dans toutes les régions.
Un total de 1.820 électeurs en quarantaine ont pu voter grâce à des agents venus à leur domicile, à l'instar de l'ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi, atteint par le virus mais sorti depuis quelques jours de l'hôpital. A Rome, l'hôpital Spallanzani, en pointe des soins contre le virus, dispose d'un bureau de vote. A la veille du scrutin, la peur a toutefois rattrapé scrutateurs et présidents de bureaux de vote, qui ont massivement déserté dans tout le pays, remplacé en dern ière minute par des employés municipaux, des policiers, des pompiers et des étudiants. La ville de Milan (nord) a ainsi lancé un SOS samedi sur les réseaux sociaux, pour remplacer au pied levé 178 présidents et 1600 scrutateurs. A Rome, la commune a dû substituer en toute hâte 760 présidents absents sur 2.600. Les mesures de sécurité sont strictes, mais les électeurs doivent abaisser leur masque, à deux mètres de distance, pour s'identifier avant d'aller déposer leur bulletin. Quelques membres des bureaux de vote ont eux-mêmes été testés positifs dimanche.