Niger : Effectifs militaires doublés pour combattre le terrorisme

Publié par DK NEWS le 30-11-2020, 16h35 | 10

Les effectifs de l'armée du Niger devrait passer de 25.000 actuellement à "au moins 50.000" dans les cinq prochaines années, a affirmé Issoufou Katambé, le ministre de la Défense samedi devant le Parlement à Niamey. 
"Une armée, il faut au moins 50 à 100.000 ou 150.000 éléments et nous, nous sommes à 25.000 (hommes) seulement, c'est pour ça que le président de la République (Mahamadou Issoufou) a pris l'engagement que d'ici cinq ans, il faut qu'on multiplie ce chiffre là, il faut que nous ayons au moins 50.000 éléments dans cette armée", a déclaré le ministre Katambé lors de l'adoption d'une loi visant à valoriser les conditions de vie et de travail des Forces armées nigériennes (FAN). 
"La décision de porter à 50.000 hommes les effectifs de l'armée entre dans le cadre du combat contre le terrorisme qui est une lutte de longue haleine", a-t-il précisé, cité par l'agence AFP. Il a assuré que "les dispositions sont en train d'être prises pour atteindre cet objectif". 
M. Katambé a ainsi annoncé une "multiplication des centres d'instruction" militaires dans les huit régions" du pays pour former les nouvelles recrues et une "augmentation du nombre des encadreurs" militaires et la "création d'écoles de formations" d'officiers et sous-officiers. 
Une école d'état-major sera aussi ouverte en janvier 2021. En outre, l'âge de la retraite pour "les militaires de rangs" a été repoussé de 47 ans à 52 ans, a-t-il souligné. L'armée du Niger paie un lourd tribut à la lutte aux groupes armés dont les attaques se sont multipliées depuis 2015 notamment dans l'ouest (proche du Mali), où le groupe terroriste auto proclamé Etat islamique (EI/Daech) est notamment présent, et dans le sud-est riverain du Lac Tchad et du Nigeria, devenu un repaire du groupe Boko Haram. 
Fin 2019 et début 2020, une série de trois attaques terroristes avait coûté la vie à 174 soldats, traumatisant le pays. Selon l'ONU, les attaques souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina en 2019.