Un mot clé: la solidarité

Publié par O. Larbi le 02-07-2014, 18h00 | 33

L’exercice est délicat, complexe, sensible dans un environnement changeant, mais les conférenciers qui s’y sont attelées l’ont réussi.

Des «  menaces à la sécurité des pays nord-africains », le Dr Mizab Ahmed, président de la Commission algéro-africaine pour la paix et la réconciliation en a dressé un tableau détaillé qui tient au développement du terrorisme, de la grande criminalité, du trafic de drogue et des armes.

Deux arcs se croisent au voisinage de l’Algérie : celui du terrorisme qui va du Maghreb à la Somalie et celui de l’instabilité politique qui va de la Tunisie, à la Libye, le Niger, le Mali, la République centrafricaine…

L’autre facteur d’instabilité dans de nombreux pays est la lutte qui s’y mène entre puissances : France, Chine, USA, Iran et Israël.

La  démarche de l’Algérie est de combattre le terrorisme qui se renforce en s’internationalisant (des organisations terroristes ont mené des actions d’importance en même temps en différents points de la région).

En dépit de la complexité de la situation au Mali, l’Algérie a prôné une politique d’aide à la recherche de solutions politiques, de préservation de l’unité et de la souveraineté du Mali et la mise en place d’institutions étatiques et concertation permanente entre le pouvoir central et les forces sociales.

Il a relevé que la position exprimée par l’Algérie dès le début du conflit intérieur au Mali a trouvé finalement une reconnaissance internationale. Il a noté qu’entretemps le conflit interne s’est transformé en guerre d’intervention pour rétablir le pouvoir et l’Etat au Mali.

Prenant la parole à son tour, le Dr  Benhennia Yahia, membre de la commission présidée par M. Mizab, a développé l’idée qu’il y a continuité entre les principes qui animent l’Algérie avant, et après Bandoeng et de l’indépendance à 2014.

L’orateur a brièvement soutenu que les constantes de la politique extérieure algérienne sont toujours à l’œuvre dans ses relations internationales : si l’Algérie a été la qibla des révolutionnaires, elle est, aujourd’hui, un recours pour retrouver la paix, la sécurité et la stabilité qui sont les bases du développement et du progrès.

Le professeur Mézilakh Achour, de l’université d’Alger a repris quelques éléments de l’intervention du Dr Mizab, notamment l’importance de l’Algérie dans l’espace étudié- le Maghreb et le Sahel- soit 48% de cette aire avec 6340 km de frontières communes , pour caractériser son apport de contributeur de bonne volonté à la paix, la sécurité et la stabilité des nations voisines ?

Fidèle à sa ligne de principes : non-ingérence, non-intervention, reconnaissance des Etats, aides juridiques, financières, d’intermédiation, formation  dans tous les domaines, aides humanitaires variées et toutes initiatives allant dans le sens de la préservation de l’indépendance nationale, de la souveraineté sur les richesses et la protection des acquis des populations ; estimant que cela contribue grandement et pacifiquement à la paix dans la région.

Le professeur Mézilakh lance l’idée d’un Maghreb-Sahel qui formerait un bloc de co-développement, de coopération multiforme afin de le soustraire aux menaces qui pèsent sur la paix dans cet espace.