Agriculture : Le Conseil interprofessionnel de l'arboriculture fruitière appelle à renforcer les bonnes pratiques agricoles

Publié par DK NEWS le 02-02-2021, 17h55 | 46

 Le Secrétaire général du Conseil national interprofessionnel de l'arboriculture fruitière, Djeribia Brahim a appelé à renforcer les lois et les formations pour améliorer les bonnes pratiques agricoles, à travers les textes destinés à préserver la sécurité du produit avant sa récolte et à assurer le respect des normes environnementales et le contrôle lors de la commercialisation.
Dans une déclaration à l'APS, M. Djeribia a précisé que le secteur disposait actuellement de jeunes compétences maitrisant les techniques modernes de la production agricole, ce qui nécessite l'exploitation de leur savoir-faire et de leurs expertises à travers les chambres de l'agriculture pour assurer des récoltes agricoles plus saines et consommables.
Les moyens matériels, humains et naturels sont disponibles en Algérie pour atteindre cet objectif dans les cinq prochaines années, a-t-il précisé, mettant l'accent sur le renforcement des mesures juridiques de dissuasion.
Les règles primaires de la production agricole et les techniques se sont nettement développées, notamment en matière de prévention contre les mauvaises herbes, de détection des maladies végétales par des méthodes intelligentes, de préservation des végétations et des récoltes, de réglage des moissonneuses-batteuses et des écimeuses, de procédés d'utilisation des pesticides et des quantités pulvérisées et en matière de respect du processus d'ensemencement, selon le responsable.
Les mesures et la formation destinées aux agriculteurs se sont répercutés sur le rendement par hectare, précise M.
Djeribia qui a mis l'accent sur la nécessité d'exploiter davantage les techniques de l'intelligence industrielle dans le domaine de l'agriculture, ce qui permet, en peu de temps, de détecter les maladies végétales et d'améliorer le rendement.
A cet effet, il a appelé le secteur à investir dans ce domaine et à faciliter l'accès des agriculteurs aux applications modernes pour vérifier à distance l'état des végétations dans le champs.
L'Algérie, pays méditerranéen qui utilise le moins de pesticides et d'engrais 
A une question sur l'utilisation des pesticides pour le traitement des cultures et le respect, par les agriculteurs, des doses prescrites et des délais réglementaires, l'ingénieur agronome a précisé que l’Algérie utilisait de faibles quantités de pesticides par rapport aux autre s pays de la Méditerranée, où la moyenne annuelle est de 500 g/ha.
A titre de comparaison, cette moyenne est 12 kg/ha dans les pays de l’Union européenne (UE) où les fortes précipitations favorisent la formation de champignons et de bactéries phytopathogènes, a-t-il dit.
Concernant les engrais, l'Algérie a besoin annuellement de 25 kg/ha contre 30 kg/ha en Tunisie et plus de 100 kg/ha dans les pays de l'UE, a fait savoir l’expert.
Le produit algérien est presque Bio, compte tenu du recours modéré aux pesticides à cause de leur coût élevé sur le marché, mais aussi en raison des faibles précipitations, des facteurs ayant amené les agriculteurs à privilégier des méthodes de traitement traditionnelles, a-t-il expliqué.
Selon lui, le problème n’est pas tant la quantité de pesticides utilisée, mais le non-respect du délai de sécurité après traitement par pesticides, soit le délai d’attente avant la récolte et la commercialisation.
Le responsable a, par ailleurs, appelé le ministère de l'Agriculture à revoir la composition des conseils professionnels pour y inclure les différents acteurs de la filière (transformateurs, spécialistes de la mécanisation agricole, transporteurs et distributeurs d'engrais et de pesticides agricoles) et réduire sa période de renouvellement.