L'Organisation internationale du travail organisera, du 15 au 19 févier prochain à Genève, une réunion technique sur l'avenir du travail dans le secteur automobile et sur la nécessité d’investir dans le potentiel humain et dans le travail décent, a-t-elle annoncé dans un communiqué publié sur son site web.
La réunion abordera les besoins futurs de compétences, de formation et d’enseignement professionnels dans l’industrie automobile.
En prévision de cette rencontre, le Bureau international du travail (BIT) a établi un document d’orientation pour servir de base aux discussions des intervenants.
Le document en question aborde les défis et les opportunités auxquels est confrontée l’industrie automobile.
Il décrit les défis et les perspectives pour le travail décent et durable en termes d’emploi, de compétences et d’apprentissage tout au long de la vie, de protection sociale et de conditions de travail, de principes et de droits fondamentaux au travail, et de dialogue social.
Le document qui comporte un certains nombre de recommandation préalables insiste sur la garan tie d'une transition juste vers un avenir du travail qui contribue au développement durable dans ses dimensions économique, sociale et environnementale. Les auteurs du document insistent à ce titre sur la nécessité de promouvoir l’acquisition de compétences, d’aptitudes et de qualifications en faveur de tous les travailleurs tout au long de la vie active, en tant que responsabilité partagée entre les gouvernements et les partenaires sociaux pour remédier aux déficits en la matière.
Il s'agit également de reconsidérer les programmes de la formation professionnelle en accordant une attention particulière à l’adaptation des systèmes d’éducation et de formation aux besoins du marché du travail, en tenant compte de l’évolution de cette industrie qui a connu un grand changement dont les avancées techniques et technologiques dans la fabrication automobile. Evoquant les volet de la santé et de la protection sociale des travailleurs du secteur automobile, les auteurs du document notent que l’industrie automobile demeure une industrie dangereuse malgré des améliorations notables au cours de son histoire.
A ce titre, Ils se réfèrent aux données du Bureau des statistiques du travail des Etats-Unis qui affirment que, pour 100 travailleurs employés à plein temps dans la fabrication de véhicules à moteu r, 6,3 ont été victimes d’une forme ou d’une autre d’accidents du travail ou de maladies professionnelles non mortels. "Le taux des incidents pour ce secteur d’activité était beaucoup plus élevé que celui signalé par d’autres secteurs dangereux tels que le secteur minier ou celui de la fabrication de produits chimiques de base, dont les taux des incidents s’élevaient à 2,3 et 1,3 pour 100 travailleurs, respectivement", conclut a même source. Le taux d’accidents élevé dans ce secteur peut s’expliquer par plusieurs raisons, poursuit le document, expliquant que les travailleurs de l’industrie automobile sont exposés à de nombreux facteurs de risque, parmi lesquels les conditions ergonomiques, le risque d’être frappé ou coincé entre des objets, les glissades, trébuchements et chutes, l’exposition au bruit, aux vibrations, au feu et à d’autres facteurs de risque, ainsi que les substances dangereuses.
La bonne nouvelle pour le secteur est que l’industrie automobile et de la numérisation croissante fera qu'un nombre croissant de tâches dangereuses pourront, à l’avenir, être accomplies par des robots et commandées à distance.
Au sujet des participants, le Conseil d’administration de l'OIT a décidé que la réunion sera ouverte à tous les gouvernements et que huit représentants des travailleurs et huit représentants des employeurs seraient nommés sur la base des désignations faites par leurs groupes.
