«Pour des mesures réelles et éfficaces»

Publié par O.Larbi le 05-07-2014, 19h18 | 30

Ce 5 juillet restera un grand moment dans la tenue des Forum de DK News. En effet, le président du CNC/PME a détaillé l’état réel de la PME dans notre pays, caractérisé par l’existence de 700000 TPE ( très petites entreprises dont 96% sont des commerces de détail.)

Le CNC/PME créé au moment du lancement des réformes a joué un rôle dans la mise en alerte des institutions, des entrepreneurs publics et privés quant à la nécessité impérieuse de développer le tissu des PME dans toutes les branches d’activités et de les faire contribuer au développement local durable.

Le président Zaïm Bensaci n’a eu de cesse de désigner les obstacles à ce dessein : bureaucratie qui freine et gêne la création de PME : « On se trouve devant des gens qui disent «  Si je veux, je peux ».
En d’autres occasions, M. Zaïm a dit que « les banques algériennes ont délaissé la sphère de l’économie. »

Pourtant, « Il est clair que le gouvernement est disposé à booster la production nationale. Il y a des mesures  qui ont été prises en sa faveur. 

On annonce certes des mesures, mais ces dernières ne sont pas suffisantes dans un premier temps et on assiste aussi à une non-application de ces procédures. »

Alerte et tapis vert

M. Bensaci  fixe des échéances avant lesquelles la PME algérienne doit exister sous peine de voir le marché algérien devenir le réceptacle de tout ce qui se produit dans le mande, dans « un monde sans barrières douanières » : «En 2020, l’Union européenne  lève les barrières douanières accordées et l’OMC sera la réalité du commerce mondial.

Les PME étant les locomotives de l’économie dans le monde, il est inconcevable que l’Algérie ne favorise pas volontairement la création, le soutien et les avantages pour leur création dans des secteurs divers ; ce qui encouragera le privé étranger à venir investir en Algérie sachant qu’il y trouvera un partenaire compétent, professionnel et dynamique : les autorités doivent se poser les questions suivantes : que rapporteront en termes d’emplois, de richesses produites, d’argent économisé sur les factures d’importations quand naît une PME algérienne ?

Il faut ensuite que cette démarche soit suivie par un soutien, un accompagnement, une ouverture sur les marchés national et international. Aux USA, il ya obligation pour que 40% des marchés publics soient sous-traités par des PME américaines… »

Nos entreprises doivent arriver à un niveau  suffisant pour concurrencer l’importation à l’extérieur.
Il ajoute : « Si on ne fait rien, d’ici à 2020 qui arrive à grands pas, on sera dans une situation catastrophique.

A moyen terme, s’il n’y a pas de mesures réelles et efficaces, on ne sortira pas des difficultés.
 Il faudrait donc qu’on définisse réellement une véritable politique et une stratégie claire et efficace, prendre les mesures qui s’imposent pour faciliter les choses dans tous les domaines et faire un suivi et des étapes d’évaluation. Nous pouvons donner des orientations maintes fois, mais si le bateau n’arrive pas à bon port, ça ne sert à rien du tout. »  

M. Bensaci a ce regret : « Nous n’avons  pas réalisé la cartographie des PME algériennes, elle permettrait de tout connaître sur les PME. L’autre souhait est de créer un cours d’entreprenariat dans les formations supérieures en Algérie. »

Il aura ce mot pour conclure : « Dire des vérités et avoir la conscience tranquille. »