Industrie pharmaceutique : Le CNOP "condamne fermement" les appels à la grève du SNAPO

Publié par DK NEWS le 22-02-2021, 17h51 | 20

Le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP) "condamne fermement" les déclarations, publications et appels à la grève et boycott des commandes par le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO), a indiqué dimanche le président du Conseil, Abdelkrim Touahria dans un communiqué publié par son organisation professionnelle.

Le CNOP "condamne sans réserve les agissements et déclarations du SNAPO qui à défaut de propositions constructives pour améliorer la situation de notre profession et la préservation de la santé de nos concitoyens, s’isole de l’ensemble de la profession et verse dans des polémiques diffamatoires", selon le communiqué.

Il a salué, par la même, "la solidarité, le courage et les efforts consentis par l’ensemble de la corporation pharmaceutique pour faire face à la crise sanitaire liée au covid-19, qui a bousculée les systèmes de sante de la planète entière et à laquelle il continue à faire face", affirme le CNOP dans son communiqué, en réitérant son soutien aux réformes engagées et auxquelles il est associé aux côtés des autres acteurs pour développer le secteur d e la pharmacie.

 

L'ADPHA: les ruptures sont dues à des problèmes en amont

Dans un communiqué distinct, en réponse à la grève blanche du SNAPO entamée depuis une semaine, l'Association algérienne des distributeurs pharmaceutiques ADPHA a estimé préférable, "de faire prévaloir le dialogue et la recherche de solutions constructives, impliquant producteurs, distributeurs et pharmaciens d’officines en concertation étroite avec les autorités publiques compétentes".

Rappelant que l'ensemble des acteurs de la chaine du médicament sont soumis "aux mêmes contraintes et aux mêmes règles et visent le même objectif", l'ADPHA estime que "le SNAPO se trompe de cible en s’attaquant aux distributeurs".

Selon cette association professionnelle, les ruptures n’ont pas pour origine une quelconque pratique "malsaine" des distributeurs, mais elles tiennent à des problèmes inhérents au fonctionnement du mode de régulation. "Ces problèmes se sont toujours rapportés aux retards des autorisations de programmes d’importation, aux limites du système d’enregistrement, à la gestion des interdictions d’importation et à l’absence d’un système d’informations. Ce sont ces problèmes en amont qui dérèglent la distribution et non l’inverse", explique l'organisation professionnelle des distributeurs pharmaceutique s.

Elle fait observer qu'une réorganisation est engagée, estimant "raisonnable de faire preuve de patience et de compréhension, pour un phénomène persistant depuis plusieurs années et ainsi pouvoir apprécier dans la durée et sur pièce, ce qui en résultera concrètement sur le terrain".

Pour l'ADPHA, tout responsable au niveau de la filière pharmaceutique nationale devrait garder à l’esprit la période exceptionnellement perturbée que traverse l’économie nationale. "Dans un tel contexte, les acteurs principaux du secteur, à l’image du SNAPO, devraient s’en tenir à un minimum de réserve et ne devraient pas alimenter les inquiétudes qui s’expriment au niveau de la population.

Il y a plusieurs solutions plus apaisantes et moins contestables de dénoncer le phénomène des ruptures", observe l'ADPHA. Samedi, le SNAPO a appelé, via un communiqué publié sur sa page Facebook, à reconduire la grève blanche lancée il y a une semaine "en raison de la situation qui caractérise le marché du médicament, et l'enregistrement de nombreux médicaments en situation de rupture depuis plusieurs mois".