Le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), M. Mustapha Zebdi, a indiqué hier que les dépenses des ménages algériens ont augmenté d’au moins 20% depuis le début du mois de Ramadhan.
D’après l’Office national des statistiques (ONS), les familles algériennes réservent en moyenne 40% de leur budget à l’alimentation. «Cette hausse n’est pas due à une surconsommation mais plutôt au changement des habitudes alimentaires des Algériens qui préfèrent consommer des produits de qualité donc plus chers durant ce mois», a souligné M. Zebdi.
2 à 3 millions de baguettes sont jetés par jour
Par ailleurs, le président de l’Apoce a fait savoir que faute d’une culture de consommation, 2 à 3 millions de baguettes de pain sont jetées quotidiennement durant le mois de Ramadhan. Selon l’intervenant, le prix du pain qui est à la portée de toutes les bourses, encourage la surconsommation par conséquent le gaspillage.
Moraliser l’activité commerciale pour réguler les prix
Abordant la fluctuation des prix des produits de large consommation particulièrement durant les périodes de fêtes et du mois de Ramadhan, M. Zebdi, a souligné que la moralisation et la responsabilisation des commerçants, vis-à-vis de la situation sociale de leurs clients (consommateurs), permettra de juguler ce phénomène car, a-t-il dit, «les commerçants peuvent jouer une rôle de stabilisateurs et de régulateurs des prix».
Le non-affichages des prix représente 30% des infractions commerciales
S’exprimant sur les infractions relevées par les services de contrôle des pratiques commerciales durant l’année 2013, M. Zebdi a indiqué que 30% des infractions enregistrées durant cette période étaient liées au non-respect de l’affichage des prix, ce qui constitue, d’après lui, une atteinte grave au droit du consommateur à l’information.
«En plus d’encourager la concurrence et contribuer à la baisse des prix d’au moins 10%, l’affichage permet au consommateur de s’informer et de faire son choix».
