Le Royaume-Uni a subi une chute de son produit intérieur brut de 9,8% en 2020 en raison de la pandémie, selon une nouvelle estimation dévoilée mercredi par le Bureau national des statistiques (ONS), contre une précédente évaluation à 9,9%.
Ce chiffre, malgré la légère révision, confirme l'ampleur du choc de la crise sanitaire sur l'économie du Royaume-Uni, qui enregistre la chute du PIB la pire depuis 300 ans et la plus forte des pays du G7 en 2020.
L'ONS précise dans un communiqué avoir réévalué plus nettement toutefois certaines variations trimestrielles pour l'année 2020.
La croissance a été plus vive que prévu au quatrième trimestre, à +1,3% (contre +1,0%), et ce en dépit du confinement de novembre, ainsi qu'au troisième trimestre, à +16,9% (contre +16,1%).
En revanche, le plongeon du deuxième trimestre, qui correspond au confinement du printemps, a été plus fort qu'estimé, à -19,5% (contre -19%). Les économistes tablent sur un rebond en 2021 grâce au déploiement des vaccins et à la levée progressive des mesures de restrictions au cours du printemps.
Le PIB britannique a toutefois reculé de 2,9% sur le seul mois de janvier, du fait du nouveau confinement en place depuis fin décembre et qui commence à être progressivement levé depuis début mars avec la réouverture des écoles.
Le cabinet EY Item Club estime que le recul du PIB sur le premier trimestre devrait être limité et atteindre 1%, évoquant "des signes selon lesquels l'activité s'est reprise en février et en mars".
Il prévoit un rebond de 5% pour l'ensemble de 2021.
L'indice PMI "flash" du cabinet Markit avait, lui, témoigné la semaine dernière d'un fort rebond de l'activité du secteur privé en mars.
Avec la réouverture prévue des commerces non essentiels et des restaurants, Ruth Gregory, analyste chez Capital Economics, estime que les dépenses des ménages vont désormais soutenir la croissance.
La consommation pourrait, selon elle, "passer de la composante la plus faible de l'économie à la plus solide en 2021", avec une partie des ménages qui devraient réduire leur niveau d'épargne après avoir mis de l'argent de côté depuis le début de la crise sanitaire.
