HCI : créer une caisse de garantie au profit des entreprises en difficulté financée par le Fonds de la Zakat

Publié par DK NEWS le 07-04-2021, 19h21 | 40

L'Autorité charaïque nationale de la fatwa pour l'industrie de la finance islamique a proposé la création d'une caisse de garantie au profit des entreprises en difficulté financée par le Fonds de la Zakat, a indiqué mardi le membre du Haut Conseil islamique (HCI) , Mohamed Boudjelal.

Intervenant lors d'une conférence de presse sur le financement islamique, organisée par l'Association nationale des commerçants et des artisans (ANCA), M. Boudjelal a fait savoir que cette proposition "fera de la Zakat un outil de solidarité permettant à l'ensemble des commerçants, des industriels et des artisans de verser leurs Zakat dans ce Fonds qui sera érigé en un établissement de Zakat pour financer tous les commerçants en difficulté".

Outre l'élaboration de textes d'application et l'adaptation des lois pour accompagner les établissements bancaires en terme de financement islamique, M. Boudjelal a rappelé les procédures en cours pour le lancement des Sukuk en Algérie en collaboration avec la Banque Islamique de Développement (BID).

Les produits de la finance islamique contribuent à l'économie nationale, a mis en avant le membre fondateur du Fonds de la Zakat, appelant les banques à améliorer leurs services par la lutte contre la bureaucratie afin d'instaurer un climat de confiance avec les opérateurs économiques. Pour sa part, le président de l'ANCA, El Hadj Tahar Boulenouar a fait constater que "les commerçants évitent de traiter avec les banques pour plusieurs raisons dont la bureaucratie et le manque de confiance entre les deux parties", mettant l'accent sur la nécessité d'instaurer la confiance entre les entreprises et les banques pour promouvoir les services bancaires.

Concernant le marché parallèle, le président de l'ANCA a souligné l'importance "de son intégration pour créer une concurrence loyale et transparente et mettre fin à toutes les transactions financières illicites". Estimant que le marché parallèle était la source principale de détournement et de blanchiment d'argent, M. Boulenouar  a affirmé qu'"il est plus que nécessaire de favoriser son intégration dans le marché formel".

A la fin, M. Boulenouar a mis en avant les efforts de son association, notamment les campagnes de sensibilisation pour faire connaitre la finance islamique et ses avantages.