Espagne : Coup d'envoi de la campagne pour les élections régionales du 4 mai

Publié par DK NEWS le 18-04-2021, 18h31 | 4

La capitale espagnole Madrid donne dimanche le coup d'envoi de la campagne pour les élections régionales du 4 mai. 
D'après les sondages, l'élection à l'assemblée de Madrid et de sa région se traduira par la victoire de l'actuelle présidente régionale, Isabel Diaz Ayuso, 42 ans, dont le Parti Populaire (PP, droite) pourrait toutefois avoir besoin des élus de l'extrême droite de Vox pour gouverner. Les analystes ne pensent pas que l'élection aura un impact immédiat sur le gouvernement de coalition minoritaire formé par le parti socialiste du Premier ministre Pedro Sanchez et la gauche radicale de Podemos. Mais il pourrait avoir des conséquences sur l'avenir politique de plusieurs personnalités de premier plan. La campagne qui s'ouvre ce dimanche s'achèvera le 2 mai, mais la pré-campagne bat son plein depuis la décision surprise de Mme Diaz Ayuso, le 10 mars, de mettre fin à son alliance avec les libéraux de Ciudadanos et de convoquer un scrutin anticipé. L'intensité de la bataille est à la mesure de l'enjeu: Madrid, avec ses 6,6 millions d'habitants, est la région la plus riche du pays. Dans le système po litique espagnol, où les régions ont un pouvoir considérable, diriger Madrid est un formidable atout. 
Mais Madrid est aussi la région d'Espagne qui a payé le plus lourd tribut au Covid-19. Six partis sont en lice. A droite, Vox, le PP et Ciudadanos. A gauche, les socialistes et Podemos, au pouvoir, et un parti d'extrême-gauche né d'une scission de Podemos. Le sondage le plus récent, publié vendredi, donne autour de 40% des voix et 56 à 57 sièges au PP sur les 136 que comptera l'assemblée régionale. Loin donc de la majorité absolue de 69 sièges. Il s'agit d'un scrutin proportionnel, mais un parti ne pourra être représenté à l'assemblée que s'il obtient 5% des suffrages exprimés. 
Un seuil que Ciudadanos pourrait ne pas atteindre. Pour gouverner, le PP pourrait donc devoir s'appuyer sur les 13 ou 14 sièges que les sondages prédisent pour Vox, un parti qui se réclame de l'héritage du franquisme, alors même que le leader du PP, Pablo Casado, essaie de recentrer l'image de sa formation.