La prudence vivement recommandée

Publié par Sonia Belaïdi le 14-07-2014, 19h04 | 35

Le diabète de grossesse, aussi appelé diabète gestationnel, apparaît vers la fin du 2e et au 3e trimestre. Il se manifeste par une augmentation du taux de sucre dans le sang qui survient uniquement lors de la grossesse. On le retrouve dans 2 à 4 % des grossesses et il peut affecter la mère et son enfant. Le diabète de grossesse disparaît après l'accouchement dans 90 % des cas.

Durant la grossesse, le placenta produit des hormones qui enrayent l'action de l'insuline. Chez certaines femmes cela entraînera une hyperglycémie, puis un diabète, a indiqué, hier, le Pr Racim Khodja, chef de service gynécologie, à l’EPH de Bologhine.

Les femmes âgées de plus de 35 ans avec un surplus de poids et des cas de diabète dans la famille sont plus à risque que les autres, a ajouté le même spécialiste. Pour l’intervenant,  si la femme a accouché d'un bébé de plus de 4 kg (9 lbs) et a déjà développé un diabète de grossesse lors d’une grossesse précédente, il y a davantage de risques que ce type de diabète apparaisse lors de la grossesse suivante.

Les symptômes de cette maladie 

La femme enceinte n'a pas de symptômes évidents de diabète et  il arrive qu'ils se manifestent par fatigue inhabituelle, soif exagérée et une augmentation du volume des urines, a ajouté le chef de service gynécologie.

Il a ajouté que dès l’apparition de ces symptômes, une consultation avec le médecin traitant s’impose.
Les risques principaux sont d’une part les malformations liées à l’hyperglycémie lors de la 1re semaine de grossesse (qui sont responsables de la moitié de la mortalité néonatale) et d’autre part, les complications néonatales liées à l’hyperinsulinisme fœtal développé à partir du 2e trimestre (macrosomie avec traumatisme néonatal, hypoglycémie...).

Pour le conférencier, la règle est donc d’une part d’obtenir un équilibre glycémique parfait à la fois au moment de la conception (ce qui sous-entend une programmation des grossesses), pendant la grossesse, mais aussi pendant l’accouchement, et d’autre part, un suivi mixte dialectologique et obstétrical rapproché.

Grâce à ces progrès dans la prise en charge des grossesses diabétiques, le pourcentage de mortalité périnatale est proche de celui des autres grossesses (1 % environ), a-t-il noté.
Les complications de la pathologie  

 Une prise en charge après la procréation multiplie le risque de malformation de 5 à 6 fois par rapport à une prise en charge avant la conception, a prévenu le Pr Khodja. Les complications chez l’enfant sont d’ordre cardiaque, rénal, respiratoire et digestif.