« Un système totalement intégré »

Publié par O. Larbi le 20-07-2014, 19h20 | 339

L’apport de l’Entreprise nationale de navigation aérienne à la sécurité dans l’espace aérien est en complète adéquation avec ce qui se fait dans le monde.

C’est le message qu’a  voulu faire passer  M. Safir P-DG de l’ENNA. «Tous les aéroports d’Algérie possèdent des tours de contrôle dotées des équipements conventionnés par l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), c’est-à-dire qu’il existe au sol les mêmes appareils que dans le cockpit de l’avion» affirme-t-il.

L’ENNA est membre d’Eurocontrôle (Bruxelles), de SITA (Genève), IATA (Genève), ASECNA (Dakar), AEFMP (Algérie, Espagne, France, Maroc, Portugal), EUROMED (Europe), GCAA (Abou Dhabi), ACAC (Maroc), DSNA (France).

Toutes ces organisations internationales, continentales, régionales participent à la sécurité aérienne et disposent des outils les plus sûrs de la navigation aérienne permettant aux pilotes et aux compagnies qui survolent le ciel algérien de le faire en sachant que les méthodes et moyens pour assurer leur sécurité en vol et au sol sont aux normes .

Cette « organisation » fait de l’ENNA un rouage dans un complexe système où l’homme et la machine ne font qu’un : le contrôleur aérien au sol devant son radar, son appareil de contact vocal avec le pilote et sa lecture des informations qui lui parviennent d’autres sources est lui-même relié par les appareils de saisie de l’information avec à toute la sphère de l’aviation civile internationale, où qu’il se trouve.

Aussi l’ENNA est-elle «au top des normes en la matière et ne cesse de se renforcer et de perfectionner ses personnels aux techniques et aux technologies nouvelles.

Ceci toujours au regard des normes exigées par tous les intervenants dans la navigation aérienne » insiste M. Safir qui souhaite néanmoins que la formation dans ces métiers soit assurée par plusieurs instituts universitaires sur l’ensemble du territoire national.

Facteur humain

Le P-DG de l’ENNA a signalé l’augmentation du trafic aérien dans le ciel algérien qui est passé à 213000 en 2013. L’augmentation de cette activité nécessité le développement des structures de navigation aérienne en contrôleurs et autres métiers comme par exemple les équipes d’intervention en cas d’incendie : ces équipes de pompiers sont formées au type particulier des sinistres qui peuvent survenir sur une aéroport, dans un avion, lors d’un crash : «  Ce sont des unités dépendant de l’ENNA. 

Il faut savoir qu’aucun avion ne peut s’envoler ou atterrir si ces équipes ne sont pas en activité auprès des avions et au moment de l’approche de l’atterrissage. »

L’ENNA étant donc en phase de développement, le recrutement de personnel obéit aux exigences des postes à pourvoir : pour «  un contrôleur un niveau de bac+2 et une formation complémentaire de 2 ans, l’apprentissage de la langue international de travail au niveau 4 au moins, la satisfaction aux tests psychotechniques est impérieuse.

Sachez aussi que la semaine de travail d’un contrôleur aérien est de 32 heures, que durant la prise de poste, le contrôleur travaille 2 heures et se repose deux heures.

Ailleurs un contrôleur qui n’exerce pas pendant plusieurs mois est obligé de reprendre sa formation initiale ceci pour pouvoir intégrer les nouvelles techniques de contrôle aves des outils de plus en plus sophistiqués, comme par exemple la signalisation par satellite », ajoute M. Safir.

Projets

Outre la construction de toursde contrôle plus hautes, les projets de l’ENNA concernent la dotation des aéroports de Ghardaïa, Oran, Constantine, Tamanrasset de personnels et de moyens plus importants : «

 L’aéroport de Tamanrasset sera érigé en CTR (Centre de traitement régional) rendu nécessaire par le fait que de très nombreuses compagnies utilisent l’espace aérien algérien pour leur itinéraire( ce transit payant constitue 98% des revenus de l’entreprise sous tutelle du ministère des transports).

En 2015, les équipements de supervision seront augmentés de 4 stations radars primaires, 10 stations radars secondaires, 6 stations ADS-B

La radionavigation sera complète de 20 ILS( Instrument loading system) 02 DVOR ( Doppler VHF omnidirectionnel radio range)05 DME( distance measuring équipement)

En Télécommunications :  40 ACC VHF transmetteurs-receveurs, 11 tours VHT Transmetteurs-receveurs, 31 stations VHF ( antennes avancées) 02 stations VSAT HUB , 21 stations VSAT secondaires, 01 station VSAT AFISNET

En moyens d’urgence : 01 Tour mobile.

Tous ces moyens entrent dans « Le PDGEA (Projet de développement de la Gestion de l’Espace Aérien)»conclut M. Safir. Le PDG de l’ENNA est convaincu.