APN: Appel à la prise en charge des zones d'ombre

Publié par DK NEWS le 18-09-2021, 17h55 | 10

Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont mis en avant mercredi lors de la séance consacrée au débat du Plan d'action du gouvernement, la nécessité d'une meilleure prise en charge des zones d'ombre à travers des projets de développement permettant d'éliminer le chômage et la pauvreté.

Lors de cette séance, dirigée par le président de l'APN, Brahim Boughali, en présence des membres du gouvernement, les députés ont estimé que le plan du gouvernement, qui vise à rétablir la confiance des citoyens dans les institutions étatiques, "doit être traduit dans les faits à travers la réalisation de la justice sociale et la garantie d'une vie décente aux citoyens par la consécration de leur droit au travail, au logement et au transport".

Dans ce cadre, le député Benalia Boubekeur (Mouvement de la Société pour la paix) est revenu sur les "mauvaises" conditions dans lesquelles vivent les habitants du sud alors même que cette région regorge de ressources naturelles, a-t-il dit, déplorant le retard de concrétisation de nombreux projets, notamment dans le domaine de la santé et des ressources en eau, et le chômage croissant des jeunes.

Dans le même ordre d'idées, le député Abdelkader Gori (Indépendants) a souligné l'importance d'accélérer la mise en œuvre de solutions pratiques pour résorber le chômage, appelant à accroître les mesures incitatives dans le domaine des investissements productifs dans l'agriculture, l'industrie et le tourisme, et à lancer des projets créateurs de richesses et d'emplois dans ces zones "marginalisées".

Les députés ont également évoqué la cherté de la vie et la flambée des prix qui se sont accentuées en raison du manque d'infrastructures de stockage et de transformation ainsi que l'absence de mécanismes permettant de limiter la spéculation.

Dans ce sens, Rabah Foughali, député du Rassemblement national démocratique (RND) a proposé le renforcement et la modernisation de ces infrastructures de manière à réguler le marché et à exporter l'excédent de production.

De même qu'il a appelé à valoriser les superficies agricoles inexploitées en les accordant à ceux pouvant les exploiter et à améliorer les moyens de transport et moyens logistiques pour faire parvenir les ressources agricoles à toutes les régions du pays de manière équilibrée.

De son côté, Nabil Bouzidi du Front de libération nationale (FLN) a relevé l'importance du facteur humain, "un élément clé", a-t-il dit pour améliorer la vision économique de ce Plan, améliorer la performance de l'administration et lutter contre le chômage.

Leila Lyazidi du Front El-Moustakbal a mis l'accent, pour sa part, sur la nécessité de promouvoir le secteur de la santé, à travers la réalisation d'hôpitaux répondant aux "standards internationaux", appelant à prendre des mesures pour réduire la pollution environnementale.

Dans leurs interventions, les députés ont soulevé l'impérative réévaluation de la monnaie nationale, l'élimination du marché noir des devises, saluant les efforts consentis en matière de modernisation du système bancaire.

Les députés ont également appelé à doter le Plan d'un calendrier de mise en œuvre et à préciser ses sources de financement pour leur  permettre en tant que députés d'imposer leur contrôle sur les projets contenus dans le PAG.