Hi-Tech

Hongrie : La primaire de l'opposition suspendue, une cyberattaque victime d'une panne

Publié par DK NEWS le 19-09-2021, 16h04 | 7
|

En Hongrie, les premières primaires de l'opposition, pour faire front commun contre le dirigeant souverainiste Viktor Orban, ont été interrompues samedi par une panne informatique, les candidats blâmant aussitôt le gouvernement. 
Un afflux de connexions a été constatée deux heures après le coup d'envoi dans la matinée, provoquant une surcharge du système informatique et un arrêt du vote électronique. 
Le processus doit reprendre lundi mais il faudra 36 heures pour déterminer les causes exactes du problème, selon un des organisateurs. 
Sans attendre, les chefs de l'opposition ont aussitôt accusé le Premier ministre d'être derrière l'incident, qualifié de "cyberattaque": "Les cercles du pouvoir ont pris peur (...) face au désir de changement" mais "leur manoeuvre ne marchera pas". 
"Peu importe l'attaque, peu importe d'où elle vient, il n'y a pas de force capable de stopper ce processus historique", ont-ils ajouté dans un communiqué commun. 
Le maire libéral et écologiste de Budapest, Gergely Karacsony, qui figure parmi les favoris de la primaire, a évoqué dans les médias des éléments pointan t vers "des serveurs chinois", appelant les électeurs à se remobiliser la semaine prochaine. 
Le vote doit se dérouler jusqu'au 26 septembre pour départager les cinq prétendants au poste de Premier ministre, puis si nécessaire du 4 au 10 octobre, pour un second tour pour départager les trois arrivés en tête. 
C'est un processus inédit qui se joue dans ce pays d'Europe centrale comptant 9,8 millions d'habitants, gouverné depuis 2010 par le Fidesz de M. Orban. 
Portés par des municipales prometteuses en 2019 et des sondages favorables, six partis allant de la gauche aux nationalistes se sont alliés pour tenter de battre le chef du gouvernement sortant aux législatives en avril prochain. 
"Malgré les clivages idéologiques", le "tout sauf Orban" l'emporte sur les autres considérations, estime l'analyste Daniel Mikecz, du groupe de réflexion Republikon. 
Les différentes formations sont unies par leur détestation du Premier ministre souverainiste de 58 ans, coutumier des bras de fer avec Bruxelles sur les migrants ou la question des personnes homosexuelles, qu'ils accusent de dérive autoritaire et de corruption. 
Cinq candidats sont en lice pour le poste de futur Premier ministre et une centaine de représentants devront aussi être choisis dans chacune des circonscriptions. 
Outre M. Karacsony (46 an s), Peter Jakab (41 ans), le chef du Jobbik, un parti au passé d'extrême droite et l'eurodéputée socialiste Klara Dobrev (49 ans) apparaissent bien placés dans les sondages. 
Cette primaire est le fruit d'un long cheminement entamé en décembre 2020. 
Qu'elles soient libérale, écologiste, socialiste ou issue de l'extrême droite, les formations représentées au Parlement ont signé une déclaration commune. 
Elles se sont engagées sur un programme de gouvernement, alors qu'elles s'étaient présentées divisées face au Fidesz aux trois précédents scrutins, remportés haut la main par ce dernier. Une alliance d'autant plus indispensable que Viktor Orban "a changé la loi électorale" une fois au pouvoir, remodelant le système à son avantage selon ses détracteurs. 
"Avant, nous avions un système à deux tours", rappelle Ferenc Gelencser, candidat du mouvement centriste Momentum. L'alliance tient donc surtout du mariage de raison et pour affronter M. Orban, les six partis de l'opposition mettent volontiers de côté leurs différends. Une union sacrée vigoureusement dénoncée par les fidèles de M. Orban comme étant artificielle et moralement discutable. 
Zoltan Kovacs, le porte-parole du gouvernement, déplorait en 2019 une "alliance avec la droite antisémite", en référence au passé du Jobbik. Jusqu'en 2013, cett e formation nationaliste brûlait des drapeaux européens et suggérait d'établir des listes de juifs "à risque". Hier ostracisée, elle a ces dernières années opéré une tentative de recentrage. 
 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.