Mali : Le gouvernement dément "la volonté prêtée" aux autorités d'engager des mercenaires

Publié par DK NEWS le 21-09-2021, 14h41 | 15

Le gouvernement malien a démenti la volonté prêtée aux autorités du pays d'engager des "mercenaires", évoquant des "allégations basées sur des rumeurs et des articles de presse commandités". 
"S'agissant de la volonté prêtée aux autorités maliennes d'engager des mercenaires le gouvernement de la République du Mali s'étonne et s'interroge sur ces allégations basées uniquement sur des rumeurs et des articles de presse commandités s'inscrivant dans le cadre d'une campagne de dénigrement de notre pays et de diabolisation de ses dirigeants", précise le gouvernement malien dans un communiqué rendu public dimanche. 
Le gouvernement malien réagissait au chef de la diplomatie du Niger qui a évoqué lors du dernier sommet de la Cédéao à Accra un prétendu accord entre les militaires au Mali et un groupe militaire privé, et appelé à tenir les élections dans les délais fixés au début 2022. " Dans la mesure où le Niger n'assume pas la présidence en exercice de la Cédéao, le gouvernement de la République du Mali s'interroge à quel titre son ministre siège en porte-parole de l'Organisation dont les décisio ns et recommandations sont clairement énoncées dans le communiqué final du Sommet", li-t-on dans le communiqué du gouvernement qui rejette "des propos inacceptables, inamicaux et condescendants de la part d'un responsable dont le pays a toujours entretenu d'excellentes relations avec le Mali". 
L'exécutif malien rappelle , en outre, que "dans l'accomplissement pleine et totale de sa souveraineté et dans le souci de préserver son intégrité territoriale et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats, il ne permettra à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il doit solliciter ou pas". 
Et assure "qu'au regard de l'implication forte de l'ensemble de la communauté internationale aux côtés des pays du Sahel afin de lutter contre les nombreux défis auxquels ils sont confrontés, l'essentiel aujourd'hui est de conjuguer les efforts pour assurer véritablement le bien-être et la sécurité des populations du Sahel dans un esprit de cohésion et non pas s'appesantir sur des rumeurs". 
Déplorant "vivement la position non concertée de la Cédéao contrairement aux usages diplomatiques et sur une question aussi grave touchant la souveraineté d'un membre fondateur de la Cédéao et un pays important dans la résolution de la crise séc uritaire au Sahel", le gouvernement de transition au Mali s'est dit "disponible pour un dialogue franc et sincère à travers les canaux diplomatiques appropriés". 
Les dirigeants des 15 pays de la Cédéao, la Communauté des Etats ouest-africains, réunis jeudi dernier en sommet extraordinaire au Ghana, ont appelé les autorités de transition au Mali à tenir les élections dans le délai non négociable de février 2022.