Service de radiothérapie de Blida : surcharge et manque de moyens impactent la prise en charge des malades

Publié par DK NEWS le 29-10-2021, 16h29 | 20

Le service de radiothérapie relevant du Centre anti cancer (CAC) de Blida, qui accueille des malades de plusieurs wilayas, notamment des femmes atteintes de cancer du sein, fait face à une grande pression, due à la hausse annuelle des cas d'atteintes par cette maladie mais aussi au manque de moyens, impactant fortement r la prise en charge des patients.

En attendant la réception, selon les responsable du centre, de nouveaux équipements l'année prochaine qui devront atténuer cette charge, le CAC, où un nombre de plus en plus croissant de femmes atteintes de cancer du sein sont admises, travaille à plein régime. Les listes d'attente sont de plus en plus longue et les rendez-vous sont fixés avec des délais d'attente dépassant souvent les six mois.

Selon le Pr Adda Bounedjar, chef du service oncologie, le CAC accueille chaque année "2000 nouveaux cas de cancer, dont 500 cas de cancer du sein, soit 25% de la totalité des cas".

Cette situation fait qu'une grande pression est exercée sur les trois accélérateurs linéaires du CAC de Blida, avec 200 radios/Jour, au lieu de 150 recommandés, ce qui provoque des pannes récurrentes, d'autant que l'un de ces accélérateurs date de 2006, a indiqué le président du conseil médical du CAC.

Evoquant le problème de maintenance du matériel et la lenteur d'importation des pièces de rechange, il a appelé à faciliter les procédures d'importation, à travers notamment la création d'un couloir vert pour les équipements médicaux, afin de réduire les délais de livraison à 48 heures ou 72 heures, au lieu de deux mois actuellement, soulignant que "le secteur de la santé est un secteur sensible".

Ces pannes d'accélérateurs ont impacté négativement sur la prise en charge des malades, notamment ces deux dernières années. A titre indicatif, quelque 1.687 malades ont été prises en charge en 2020, avec une moyenne de 33.560 séances de radiothérapie, contre 1.772 malades en 2019, avec une moyenne de 32.032 séances, et pas moins de 2.112 malades traitées en 2018 avec une moyenne de 50.635 séances, selon les chiffres fournis par le Dr Sonia Belacheb, sous-directrice des activités sanitaires.