Le Service central de lutte contre le crime organisé de Saoula (Alger) est un acquis important qui vient s'ajouter aux efforts consentis pour garantir la sécurité et la sérénité, deux facteurs permettant la réalisation de la stabilité et la protection de l'économie nationale, a affirmé samedi à Alger le directeur général de la sûreté nationale (DGSN), Farid Zineddine Bencheikh.
S'exprimant lors de la cérémonie d'inauguration du Service central de lutte contre le crime organisé de Saoula, M. Bencheikh a fait savoir que cette structure "constituait un acquis important qui s'ajoute aux efforts consentis jusque là en vue de trouver une réponse concrète aux différents défis.
Il s'agit également d'une autre édifice renforçant nos forteresses sécuritaires qui veillent à garantir la sécurité et la sérénité, deux facteurs permettant la réalisation de la stabilité et la protection de notre économie nationale contre toutes les formes d'atteinte et de spéculation".
Selon le même responsable, ce Service constitue "l'un des piliers essentiels de la lutte contre toutes les formes du crime organisé, devenu, en raison de sa dimension transfrontalière, une menace pour la sécurité et les économies des pays à la lumière des mutations que connaît le monde", soulignant que "l'incapacité de chaque Etat, fort ou développé soit-il, de faire face au crime organisé à lui seul en raison de la zone étendue de son activité, de la diversité de ses méthodes et de la facilité de circulation de ses membres est devenue un fait établi". M. Bencheikh a fait savoir que la nouvelle approche dans le domaine de la lutte contre le crime de manière général et du crime organisé en particulier "s'appuie essentiellement sur le développement des moyens et des compétences professionnelles, la promotion du partenariat institutionnel au niveau national et local et le renforcement du lien avec les citoyens et la société civile".
Pour ce faire, "il a été procédé à la création de ce Service à compétence qualitative, régionale et nationale issu du service central de lutte contre le crime.
Le service a pris en considération, dans sa nouvelle réorganisation structurelle, les dispositions des conventions internationales de lutte contre le crime organisé transfrontalier conclues en 2000 à Palerme (Italie), ratifiées par l'Algérie en 2002 et entrées en vigueur en 2003, outre les 3 protocoles d'accord pertinents qui appellent essentiellement à la lutte contre la traite de personnes, le trafic illicite de migrants et d'armes".
Ce service, poursuit le DGSN, "sera chargé de mener des investigations en matière de crime organisé, de terrorisme, des actes subversifs et de lutte contre le crime économique et financier en coordination avec les partenaires sécuritaires et les autres services nationaux spécialisés".
Le chef du service, le contrôleur de police Rafik Terfas a affirmé que ce nouvel édifice sécuritaire jouit d'une compétence nationale et d'un caractère opérationnel par excellence dans la lutte contre le crime organisé aussi bien national qu'international, en coordination avec les partenaires sécuritaires et sous la supervision permanente des juridictions compétentes.
Il a détaillé, à cette occasion, les différents départements constituant ce service central et ses principales missions, notamment le soutien opérationnel aux services de la police judiciaire et l'organisation et la coordination des activités de ses services dans le cadre de la prévention et la répression du crime organisé.
Lors de la cérémonie d'inauguration coïncidant avec la célébration du 67ème anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération, une vidéo sur l'historique du même service opérationnel a été projetée, outre des exercices de simulation sur le terrain exécutés par les membres du Groupement des opérations spéciales de la police (GOSP).
Accompagné du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud a supervisé l'inauguration du service central de lutte contre le crime organisé, en présence du wali d'Alger, des autorités locales et militaires et des cadres de la Sûreté nationale.