Société

Crise de l'eau : Programmes d'urgence pour la réalisation de plus de 600 forages dans les wilayas concernées (ministre)

Publié par DK NEWS le 06-11-2021, 16h05 | 22
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Le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni a fait état, jeudi à Alger, du lancement de programmes d'urgence prévoyant la réalisation de plus 
de 600 forages en vue d'atténuer les effets du déficit hydrique qui a affecté 20 wilayas, et ce, parallèlement à la poursuite de la réalisation de nouvelles station de dessalement de l'eau de mer.

 

Intervenant lors d'une plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, le ministre a expliqué que son secteur avait lancé, dans le cadre des efforts visant à réduire l'impact du déficit hydrique, plusieurs programmes d'urgence pour la réalisation de plus de 600 puits à travers les wilayas affectées, citant notamment Alger qui a également bénéficié de stations de dessalement de l'eau de mer, dont certaines sont entrées en service et d'autres en cours de réalisation.

Ces programmes ont été lancés dans un contexte marqué par un recul de la pluviométrie, à l'origine, selon le ministre, du manque de l'approvisionnement en eau potable lors de l'année 2021, particulièrement dans 20 wilayas du pays, avec un niveau réduit des eaux des barrages qui les alimentent en eau potable.

Selon le ministre, le taux national de remplissage des barrages d'élève actuellement à 32,26 % , avec 20% dans l'Ouest du pays, 16,7% dans le bassin de Chlef, 8,3% dans la région Centre et 38% dans l'Est algérien.

Le ministre a également rappelé que l'Algérie a connu de longues années de sécheresse à partir des années 1980, entrainant la baisse du niveau des eaux de surface dans le nord du pays, de 6,5 milliards m3 à 4 milliards de m3 actuellement. Pour le ministre, l'Algérie mobilise actuellement 11 milliards de m3 des eaux, dont 7,20 milliards de m3 par an destinés à l'agriculture et 3,8 milliards de m3/an destinés aux besoins domestiques et industriels. Ces eaux proviennent avec un taux de 50% des eaux souterraines, 33 % des eaux de surface et 17% du dessalement de l'eau de mer. Outre la réalisation des forages, une stratégie visant à faire face à "cette crise chronique et structurelle" et à "réaliser la sécurité hydrique" a également été mise au point à l'effet d'éliminer la dépendance aux eaux de surface et souterraines en les remplaçant par l'eau de mer dessalée.

Cette stratégie repose aussi, poursuit le ministre, sur le suivi de la mobilisation des ressources en eau traditionne lles et l'augmentation de leurs capacités de stockage au niveau national à 12 milliards m3 d'ici 2024. Et d'ajouter que les eaux souterraines (puits et forages) répondent actuellement à près de 50% des besoins de la population, soulignant que le secteur s'emploie à réduire ce taux d'ici 2030 à 20%, avec l'entrée en service de toutes les stations de dessalement de l'eau de mer. S'agissant des ressources en eau non conventionnelles, le ministre a indiqué que l'Algérie disposait actuellement de 11 stations de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de production de 660 millions m3/an.

Ces eaux sont destinées à l'amélioration de l'approvisionnement de la population des régions côtières en eau potable. Pour ce qui des changements climatiques, M. Hasni a affirmé qu'il "importe aujourd'hui de recourir au dessalement de l'eau de mer en vue de répondre à la demande croissante en eau".

A ce titre, le ministre a rappelé la décision du président de la République relative à la réalisation de cinq (5) grandes stations de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de plus de 300.000 m3/jour chacune dans une première étape, et dont la réception est prévue en 2024, lesquelles viendront s'ajouter aux trois (3) autres stations parachevées dans la banlieue de la capitale, d'une capacité de 150 m3/jour.

Et d'ajouter que ce programme permettra de fournir 1,4 milliard m3/an d'eau dessalée, soit 42% de la production totale d'eau potable en 2024, et de réduire l'exploitation des eaux de surface et souterraines. Dans une deuxième étape, poursuit le ministre, six (6) stations seront implantées d'ici 2030, avec une capacité de production de 2 milliards m3/an, répondant à 60% des besoins nationaux en eau potable produite à partir de l'eau de mer dessalée.

Cela permettra de réduire le taux d'exploitation des eaux de surface de 33 à 20%, et celui d'exploitation des eaux souterraines de 50 à 20%.

D'ici 2024, le nombre de stations de dessalement de l'eau de mer atteindra 23 et passera à 29 stations en 2030.

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