26 semaines, le repère majeur pour le pronostic de l'enfant

Publié par DK NEWS le 23-11-2021, 15h00 | 8

L'âge gestationnel des petits prématurés en dirait long sur leur taux de survie, d'après une nouvelle étude espagnole. Au-delà de 26 semaines, le nouveau-né aurait de grandes chances de survie, sauf complications éventuelles. Le seuil d'amélioration du pronostic vital des bébés prématurés serait fixé à 26 semaines, d'après une étude espagnole publiée dans la revue scientifique Anales de Pediatría.

Menée sur 3 236 bébés, l'étude révèle que la survie de nouveau-nés à moins de 23 semaines (soit moins de six mois de grossesse) est exceptionnelle, et entraine souvent des complications et une hospitalisation lourde.

En revanche, les scientifiques espagnoles ont constaté, grâce aux données du registre national des naissances, que le taux de survie augmente de 22 à 26 semaines, passant de 12,5% à plus de 70% de chance de survie. Les chercheurs ont également calculé que, passé 25 semaines, les enfants prématurés avaient un taux de survie sans complications de près de 30%, contre 1,5% seulement pour les nouveau-nés de 23 semaines. L'hémorragie intracrânienne, les lésions de la substance blanche du cerveau, les affections broncho-pulmonaires et les affections rétiniennes représentent les complications les plus souvent observées. L'étude souligne malgré tout, que si ce seuil de 26 semaines est à prendre en compte, d'autres facteurs interviennent pour le pronostic du prématuré : le poids de naissance, le sexe de l'enfant (les filles ayant de meilleures chances de se développer normalement), la prise prénatale de corticoïdes chez la mère,...

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 15 millions d'enfants naissent prématurément chaque année dans le monde, ce qui représente 1 bébé sur 10. Plus d'un million de ces prématurés décèdent à la suite de complications, alors que bon nombre de survivants souffrent de troubles visuels et auditifs ainsi que de retards d'apprentissage par la suite.

D'après l'OMS, les grossesses multiples, les infections et maladies chroniques, le diabète, l'hypertension et les facteurs génétiques constituent les causes courantes de naissances prématurées. Certains produits de notre environnement, comme les phtalates semblent également augmenter le risque, même si l'affirmation certaine de ce polluant demande d'avantage d'études.